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TABLE 1 Équations pour estimer les besoins énergétiquesNourrissons et jeunes enfantsBesoins énergétiques estimés (kcal/jour) = Dépense énergétique totale + Dépôt d’énergie EERa = (89 Â¥ poids â100) + 1750â3 mois EER = (89 Â¥ poids â100) +. 564â6 mois BME = (89 Â¥ poids â100) + 227â12 mois BME = (89 Â¥ poids â100) + 2013â35 moisEnfants et adolescents 3â18 ansBesoin énergétique estimé (kcal/jour) = Dépense énergétique totale + Dépôt énergétiqueGarçons BME = 88.5 â (61.9 Â¥ âge ) + PAb Â¥ ) + (903 Â¥ taille)] + 20 3â8 ans EER = 88.5 â (61.9 Â¥ âge ) + PA Â¥ ) + (903 Â¥ taille )] + 25 + 25 9â18 ansFilles BME = 135.3 â (30.8 Â¥ âge ) + PA Â¥ ) + (934 Â¥ taille )] + 20 3â8 ans + 20 3â8 ans BME = 135.3 â (30.8 Â¥ âge ) + PA Â¥ ) + (934 Â¥ taille )] + 25 9â18 ans + 25 9â18 ansAdultes de 19 ans et plus Besoin énergétique estimé (kcal/jour) = Dépense énergétique totale BME = 662 â (9,53 Â¥ âge ) + PA Â¥ ) + (539,6 Â¥ taille)]Hommes BÉE = 354 â (6,91 Â¥ âge ) + PA Â¥ ) + (726 Â¥ taille )]FemmesGrossesse Besoin énergétique estimé (kcal/jour) = BÉE de la non grossesse + Dépôt énergétique de la grossesse1er trimestre BÉE = BÉE de la non grossesse + 02e trimestre BÉE = BÉE de la non grossesse + 3403e trimestre BÉE = BÉE de la non grossesse + 452 452LactationBesoin énergétique estimé (kcal/jour) = BÉE de la femme non enceinte + production d’énergie du lait â perte de poids0â6 mois post-partum BÉE = BÉE de la femme non enceinte + 500 â 1707â12 mois post-partum BÉE = BÉE de la femme non enceinte + 400 â 0NOTE : Ces équations fournissent une estimation des besoins énergétiques. Le poids corporel relatif (c’est-à-dire perte, stable,gain) est l’indicateur privilégié de l’adéquation énergétique. a EER = Besoin énergétique estimé. b PA = Coefficient d’activité physique (voir tableau 2).

Partie II : ENERGIE 83 ENERGIE ‘énergie est nécessaire pour soutenir les différentes fonctions de l’organisme, notamment la res- piration, la circulation, le travail physique, le métabolisme et la synthèse des protéines. Cette énergie est fournie par les glucides, les protéines, les graisses et l’alcool dans l’alimentation. Le bilan énergétique d’une personne dépend de son apport énergétique alimentaire et de sa dépense énergétique. De nombreux facteurs influent sur la dépense et les besoins énergétiques, notamment l’âge, la composition corporelle, le sexe et le niveau d’activité physique.Un déséquilibre entre l’apport et la dépense énergétiques se traduit par le gain ou la perte de composants corporels, principalement sous forme de graisse, et détermine les variations du poids corporel. Le besoin énergétique estimé (BEE) est défini comme l’apport énergétique alimentaire moyen qui est prévu pour maintenir l’équilibre énergétique chez un adulte en bonne santé d’un âge, d’un sexe, d’un poids et d’une taille définis et d’un niveau d’activité physique compatible avec une bonne santé. Le poids corporel d’une personne est un indicateur facile à surveiller de l’adéquation ou de l’inadéquation de l’apport énergétique habituel. Pour calculer le BÉE, des équations de prédiction pour les personnes de poids normal (indice de masse corporelle de 18,5 kg/m2 à 25 kg/m2) ont été élaborées à partir des données sur la dépense énergétique quotidienne totale mesurée par la technique de l’eau doublement marquée (DLW). Les équations sont présentées dans le tableau 1. Chez les enfants et chez les femmes enceintes et allaitantes, le BME tient compte des besoins associés à la croissance, au dépôt de tissus et à la sécrétion de lait à des taux compatibles avec une bonne santé. Le BME ne représente pas l’apport énergétique alimentaire exact nécessaire pour maintenir l’équilibre énergétique d’un individu donné ; il reflète plutôt les besoins moyens de personnes présentant des caractéristiques précises. Bien que les EER puissent être estimés pour quatre niveaux d’activité à partir des équations fournies dans le tableau 2, le niveau d’activité physique (PAL) actif est recommandé pour maintenir la santé. Ainsi, les besoins énergétiques sont définis comme les quantités d’énergie qui doivent être consommées par un individu pour maintenir un poids corporel stable dans la fourchette souhaitée pour être en bonne santé (IMC de 18,5 kg/m2 à 25 kg/m2), tout en maintenant un mode de vie comprenant des niveaux d’activité physique adéquats. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé (ANR) pour l’énergie, car un apport énergétique supérieur au BME entraînerait une prise de poids. De même, le concept d’apport maximal tolérable (AMT) ne s’applique pas à l’énergieparce que tout apport supérieur aux besoins énergétiques d’une personne entraînerait une prise de poids et probablement un risque accru de morbidité.

Les ANREF : LE GUIDE ESSENTIEL DES BESOINS NUTRITIFS84 TABLEAU 2 Coefficients d’activité physique (valeurs PA) à utiliser dans les équations du BÉE Sédentaire Faible actif Très actif (PALa 1,0â1,39) (PAL 1,4â1,59) (PAL 1,6â1,89) (PAL 1,9â2.5) Activités typiques de la vie quotidienne PLUS au moins 60 minutes d’activités typiques de la vie quotidienne modérées PLUS des activités typiques de la vie quotidienne PLUS des activités typiques de la vie quotidienne 30â60 minutes 60 minutes supplémentaires d’activités (par ex, d’activités quotidiennes modérées PLUS minutes d’activités vigoureuses tâches ménagères, activité d’au moins 60 minutes ou 120 minutes de marche vers le (p. ex., marche à 5â7 km/h) bus) activité modérée Garçons 3â18 ans 1.00 1.13 1.26 1.42 Filles 3â18 ans 1.00 1.16 1.31 1.56 Hommes 19 ans + 1.00 1.11 1.25 1.48 Femmes 19 ans + 1.00 1.12 1.27 1.45 a PAL = Physical Activity Level. Lorsque l’apport énergétique est inférieur aux besoins énergétiques, l’organisme s’adapte en réduisant l’activité physique volontaire, en diminuant le taux de croissance (chez les enfants) et en mobilisant les réserves énergétiques, principalement le tissu adipeux, ce qui entraîne une perte de poids. Chez les adultes, un IMC anormalement bas est associé à une diminution de la capacité de travail et à une activité physique volontaire limitée. Lorsque l’apport énergétique est supérieur aux besoins énergétiques, une prise de poids se produit et, par conséquent, le risque de maladie chronique augmente, notamment le risque de diabète de type II, d’hypertension, de maladie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral, de maladie de la vésicule biliaire, d’arthrose et de certains types de cancer. L’ÉNERGIE ET LE FONCTIONNEMENT DU CORPS L’énergie est nécessaire pour soutenir les diverses fonctions du corps, notamment la respiration, la circulation, le métabolisme, le travail physique et la synthèse des protéines.

PARTIE II : L’ÉNERGIE 85Informations généralesL’énergie contenue dans les aliments est libérée dans l’organisme par l’oxydation de diverses substances organiques, principalement des glucides, des graisses et des acides aminés, produisant l’énergie chimi-cale nécessaire au maintien du métabolisme, de la transmission nerveuse, de la respiration, de la cir-culation, du travail physique et d’autres fonctions corporelles. La chaleur produite lors de l’oxydation est utilisée pour maintenir la température du corps. Les glucides, les lipides, les protéines et l’alcool fournissent toute l’énergie des aliments et sont généralement appelés macronutriments (contrairement aux vitamines et aux éléments, qui sont appelés micronutriments). La quantité d’énergie libérée par l’oxydation des macronutriments est indiquée dans le tableau 3.ÉNERGIE VERS LES NUTRIMENTSPour de nombreux nutriments, les apports nutritionnels recommandés (ANR) sont calculés en ajoutant deux écarts types (ET) aux quantités médianes qui sont suffisantes pour répondre à un critère spécifique d’adéquation afin de satisfaire les besoins de presque tous les individus en bonne santé (voir Partie I, « Introduction aux apports nutritionnels de référence »).Cependant, ce n’est pas le cas de l’énergie car l’excès d’énergie ne peut être éliminé et finit par se déposer sous forme de graisse corporelle. Cette réserve permet de maintenir le métabolisme pendant les périodes où les apports alimentaires sont limités, mais elle peut aussi entraîner l’obésité. Il semble donc logique de baser l’estimation de l’apport énergétique sur les quantités d’énergie qui doivent être consommées pour maintenir l’équilibre énergétique chez les adultes qui conservent un poids corporel souhaitable, en tenant également compte des augmentations de la dépense énergétique provoquées par leur niveau d’activité habituel. Il existe une autre différence fondamentale entre les besoins en énergie et ceux en nutriments. Le poids corporel d’une personne est un indicateur facilement contrôlable de l’adéquation ou de l’inadéquation de l’apport énergétique habituel. Une comparaison entre l’énergie fournie par les macronutriments Kcal/gaMacronutriment Glucides 4Graisses 9Protéines 4Alcoolb 7 a Ces valeurs pour les glucides, les graisses, les protéines et l’alcool sont connues sous le nom de facteurs d’Atwater.Atwater, pionnier dans l’étude des nutriments et du métabolisme, a proposé l’utilisation de ces valeurs. Elles sont souvent utilisées dans l’étiquetage des nutriments et la formulation des régimes. b La teneur en alcool (éthanol) des boissons est généralement décrite en termes de pourcentage par volume. Un mL d’alcool pèse 0,789 g et fournit 5,6 kcal/mL.

Les ANREF : LE GUIDE ESSENTIEL DES BESOINS EN NUTRIMENTS86 bly obvious and individualized indicator of inadequate or excessive intake is not usually evident for other nutrients. INDICE DE MASSE CORPORELLE L’indice de masse corporelle, ou IMC, est défini comme le poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille en mètres. De plus en plus de publications soutiennent l’utilisation de l’IMC comme indicateur de l’impact du poids corporel sur les risques de morbidité et de mortalité. Les National Institutes of Health (NIH) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont défini des seuils d’IMC pour les adultes de plus de 19 ans, indépendamment de l’âge et du sexe : l’insuffisance pondérale est définie comme un IMC inférieur à 18,5 kg/m2, le surpoids comme un IMC compris entre 25 et 30 kg/m2, et l’obésité comme un IMC de 30 kg/m2 ou plus. Un IMC sain ou souhaitable est considéré comme étant compris entre 18,5 kg/m2 et 25 kg/m2. Cette fourchette d’IMC est utilisée pour calculer les équations d’estimation des besoins énergétiques. Composantes de la dépense énergétique Métabolisme de base et de repos : Le métabolisme de base (BMR) reflète l’énergie nécessaire au maintien des activités métaboliques des cellules et des tissus, plus l’énergie nécessaire au maintien de la circulation sanguine, de la respiration et des fonctions gastro-intestinales et rénales en état de veille, de jeûne et de repos confortable (c’est-à-dire le coût de base de la vie). Le BMR inclut la dépense énergétique associée au fait de rester éveillé, ce qui reflète le fait que le taux métabolique du sommeil (SMR) pendant la matinée est inférieur d’environ 5 à 10 % au BMR pendant les heures du matin. Le BMR est généralement extrapolé sur 24 heures et est alors appelé dépense énergétique basale (BEE), exprimée en kcal par 24 heures. Le taux métabolique au repos (RMR) reflète la dépense énergétique dans des conditions de repos et a tendance à être un peu plus élevé (10 à 20 %) que dans des conditions basales, en raison de l’augmentation de la dépense énergétique causée par l’ingestion récente d’aliments (c’est-à-dire par l’effet thermique des aliments) ou par l’effet retardé d’une activité physique récemment terminée. Les dépenses énergétiques de base, au repos et pendant le sommeil sont liées à la taille du corps, et sont le plus étroitement corrélées à la taille de la masse maigre (FFM), qui est le poids du corps moins le poids de sa masse grasse. La taille de la MFR explique généralement 70 à 80 % de la variance de la RMR entre les individus. Cependant, la RMR est également affectée par l’âge, le sexe, l’état nutritionnel, les variations héréditaires et les différences dans l’état endocrinien. Effet thermique des aliments : L’effet thermique des aliments (TEF) désigne l’augmentation de la dépense énergétique causée par la consommation d’aliments, y compris leur digestion, leur trans- port, leur métabolisation et leur stockage. L’intensité et la durée de l’effet thermique induit par le repas sont principalement déterminées par la quantité et la composition des aliments consommés, notamment en raison des coûts métaboliques liés à la manipulation et au stockage des nutriments ingérés. L’augmentation de la dépense énergétique au cours de la digestion par rapport aux valeurs de base, divisée par la teneur énergétique de l’aliment consommé, varie de 5 à 10 % pour les glucides, de 0 à 5 % pour les lipides et de 20 à 30 % pour les protéines. Le TEF élevé des protéines reflète le coût métabolique relativement élevé de la transformation des acides aminés. Le TEF d’un régime mixte est de 10 % du contenu énergétique de l’aliment.Thermorégulation : C’est le processus par lequel les mammifères régulent la température de leur corps dans des limites étroites. Comme la plupart des gens peuvent ajuster leur habillement et leur environnement pour maintenir leur confort, le coût énergétique supplémentaire de la thermorégulation a rarement un effet appréciable sur la dépense énergétique totale.Activité physique : L’énergie dépensée pour l’activité physique varie considérablement d’un individu à l’autre et d’un jour à l’autre. Chez les personnes sédentaires, environ deux tiers de la dépense énergétique totale (DET) servent à maintenir le métabolisme de base sur 24 heures (la DEB), tandis qu’un tiers est utilisé pour l’activité physique. Chez les personnes très actives, la DET sur 24 heures peut atteindre le double de la DBE, tandis que les dépenses totales peuvent être encore plus élevées chez les gros travailleurs et certains athlètes. En plus du coût énergétique immédiat de chaque activité, l’exercice physique entraîne une légère augmentation de la dépense énergétique qui persiste un certain temps après la fin de l’activité. L’excès de consommation d’oxygène de l’organisme après l’exercice (EPOC) dépend de l’intensité et de la durée de l’exercice et a été estimé à environ 15 % de l’augmentation de la dépense qui se produit pendant l’activité.Niveau d’activité physique : Le rapport entre la dépense énergétique quotidienne totale et la dépense énergétique quotidienne de base (TEE:BEE) est connu sous le nom de niveau d’activité physique (PAL). Les catégories de PAL sont définies comme sédentaires (PAL ⥠1,0 < 1,4), peu actives (PAL ⥠1,4 < 1.6), actif(PAL ⥠1.6 < 1.9), et très actif (PAL ⥠1.9 < 2.5). Dans cette publication, le terme PAL est utilisé pour décrire et rendre compte des habitudes d’activité physique (voir Partie II, « Activité physique »).Dépense énergétique totale : La dépense énergétique totale (DET) est la somme de la dépense énergétique de base, de l’effet thermique de l’alimentation, de l’activité physique, de la thermorégulation et de l’énergie dépensée pour la mise en place de nouveaux tissus et la production de lait. Avec l’émergence des informations sur la TEE par la méthode de l’eau doublement marquée, il est devenu possible de déterminer la dépense énergétique des nourrissons, des enfants et des adultes en conditions de vie libre. Il s’agit de l’énergie dépensée pendant l’oxydation des nutriments énergétiques en eau et en dioxyde de carbone.

Les ANREF : THE ESSENTIAL GUIDE TO NUTRIENT REQUIREMENTS88 DETERMINING DRIS Estimated Energy Requirement Le besoin énergétique estimé (BEE) est défini comme l’apport énergétique alimentaire moyen qui est prévu pour maintenir l’équilibre énergétique chez un adulte en bonne santé d’un âge, d’un sexe, d’un poids, d’une taille et d’un niveau d’activité physique définis, compatibles avec une bonne santé. Il n’y a pas d’ANR pour l’énergie car des apports énergétiques supérieurs au BME devraient entraîner une prise de poids. Pour calculer le BME chez les adultes, des équations de prédiction pour les individus de poids normal (IMC de 18,5 à 25 kg/m2) ont été élaborées à partir des données sur la dépense énergétique quotidienne totale mesurée par la technique DLW (voir tableau 1). Chez les enfants et chez les femmes enceintes ou qui allaitent, les équations de prédiction de l’EER tiennent compte des besoins supplémentaires associés au dépôt de tissus ou à la sécrétion de lait à des taux compatibles avec une bonne santé. Critères de détermination des besoins énergétiques, par groupe de stade de vie Groupe de stade de vie Critère 0 à 6 mo Dépense énergétique plus dépôt d’énergie 7 à 12 mo Dépense énergétique plus dépôt d’énergie 1 à 18 y Dépense énergétique plus dépôt d’énergie > 18 y Dépense énergétique Grossesse 14 à 18 y Adolescente EER plus changement de TEE plus grossesse. Dépôt d’énergie 19 à 50 ans BFE de la femme adulte plus changement de TEE plus dépôt d’énergie pendant la grossesse Allaitement 14 à 18 ans BFE de la femme adolescente plus production d’énergie par le lait moins la perte de poids 19 à 50 ans BFE de la femme adulte plus production d’énergie par le lait moins la perte de poids Facteurs qui influent sur la dépense et les besoins énergétiques Composition corporelle et taille corporelle : Bien que la taille et le poids du corps exercent des effets apparents sur la dépense énergétique, il est contesté que les différences de composition corporelle affectent quantitativement la dépense énergétique. Il est peu probable que la composition corporelle affecte de façon marquée la dépense énergétique au repos ou le coût énergétique de l’activité physique chez les adultes ayant un IMC de 18,5 à 25 kg/m2. Chez les adultes ayant un pourcentage de graisse corporelle plus élevé, les obstacles mécaniques peuvent augmenter la dépense énergétique associée à certaines activités. La proportion de masse maigre (FFM) est le principal paramètre permettant de déterminer le taux de dépense énergétique dans des conditions de métabolisme de base à jeun (BMR) et de métabolisme de repos (RMR). Le RMR/kg de poids ou le RMR/kg de FFM diminue avec l’augmentation de la masse car les contributions des tissus les plus actifs sur le plan métabolique (le cerveau, le foie et le cœur) diminuent avec l’augmentation de la taille du corps. Les résultats de différentes études suggèrent qu’une faible dépense énergétique est un facteur de risque de prise de poids dans un sous-groupe de personnes susceptibles de prendre du poids en excès, mais pas chez toutes les personnes susceptibles et pas chez celles qui présentent un niveau de risque normal. Ces données sont conformes à l’opinion générale selon laquelle l’obésité est un problème multifactoriel.Activité physique : L’augmentation de la dépense énergétique qui se produit pendant l’activité physique représente la plus grande partie de l’effet de l’activité sur la dépense énergétique globale. L’activité physique affecte également la dépense énergétique dans la période post-exercice, en fonction de l’intensité et de la durée de l’exercice, des températures ambiantes, de l’état d’hydratation et du degré de traumatisme subi par le corps. Cet effet peut durer jusqu’à 24 heures après l’exercice. L’activité spontanée non liée à l’exercice représenterait 100 à 700 kcal/jour. S’asseoir sans bouger ou s’asseoir en bougeant augmente la dépense énergétique de 4 ou 54 %, respectivement, par rapport à la position allongée. Se tenir debout sans bouger ou se tenir debout en bougeant augmente la dépense énergétique de 13 ou 94 %, respectivement : Il existe de nombreuses données sur les effets du sexe sur la dépense énergétique tout au long de la vie. Les différences de BMR entre les sexes sont dues à un taux de graisse corporelle plus élevé chez les femmes et à des différences dans la relation entre RMR et FFM.Croissance : Les besoins énergétiques des nourrissons et des enfants comprennent l’énergie associée au dépôt de tissus à des taux compatibles avec une bonne santé. Le coût énergétique de la croissance, en pourcentage des besoins énergétiques totaux, passe d’environ 35 % à l’âge d’un mois à 3 % à l’âge de 12 mois. Il reste faible jusqu’à la poussée de croissance de l’adolescent, où il augmente alors à environ 4 %. Le moment de la poussée de croissance de l’adolescent, qui dure généralement 2 à 3 ans, est également très variable, son apparition se produisant généralement entre 10 et 13 ans chez la majorité des enfants.

Les ANREF : LE GUIDE ESSENTIEL DES BESOINS NUTRITIFS90 Âge avancé : Les trois principales composantes de la dépense énergétique (RMR, TEF et, dépense énergétique de l’activité physique ), diminuent avec le vieillissement. On observe une baisse moyenne de 1 à 2 % par décennie chez les hommes qui maintiennent un poids constant. Le point de rupture suggéré pour un déclin plus rapide semble se produire vers l’âge de 40 ans chez les hommes et de 50 ans chez les femmes. Chez les femmes, cela peut être dû à une perte accélérée de la FFM pendant la ménopause. Il a été démontré que la PAL diminue progressivement avec l’âge et qu’elle est plus faible chez les adultes âgés que chez les jeunes adultes. Génétique : Les besoins énergétiques individuels varient considérablement en raison de la combinaison des différences de taille et de composition corporelle, des différences de RMR indépendamment de la composition corporelle, des différences de TEF, et des différences d’activité physique et d’EEPA. Tous ces déterminants des besoins énergétiques sont potentiellement influencés par la génétique, les facteurs culturels contribuant également à la variabilité. L’origine ethnique : Les données provenant d’études sur les adultes et les enfants indiquent que le BMR est généralement plus faible chez les Afro-américains que chez les Caucasiens. Actuellement, les données sont insuffisantes pour créer des équations de prédiction précises des TMB pour les adultes afro-américains. Dans cette publication, les équations de prédiction générales du tableau 1 sont utilisées pour toutes les races, tout en reconnaissant leur potentiel de surestimation du BMR dans certains groupes tels que les Afro-américains. Environnement : Il y a une augmentation modeste de 2â5 pour cent de l’ETP sédentaire à des températures environnementales normales basses (20â28âC, ou 68â82âF) par rapport à des températures normales élevées (28â30âC, ou 82â86âF). Cependant, lors de l’établissement des besoins énergétiques, aucune provision spécifique n’a été faite pour les températures environnementales. Les valeurs de TEE utilisées pour prévoir les besoins énergétiques peuvent être considérées comme des valeurs qui ont été moyennées pour les températures environnementales de différentes mers. La haute altitude augmente également la BMR et la TEE en raison de l’hypoxie hypobare. Cependant, il n’est pas clair à quelle altitude cet effet devient proéminent. Adaptation et accommodation : L’adaptation implique le maintien d’une capacité fonctionnelle essentiellement inchangée en dépit d’une certaine altération de l’état d’équilibre, et implique des changements dans la composition corporelle qui se produisent sur une période de temps prolongée. Le terme d’adaptation décrit les réponses physiologiques normales des humains à différentes conditions environnementales. Un exemple d’adaptation est l’augmentation de la concentration d’hémoglobine qui se produit lorsque des personnes vivent en haute altitude. L’accommodation fait référence aux ajustements à relativement court terme qui sont effectués pour maintenir une capacité fonctionnelle adéquate dans des conditions stables modifiées. Le terme d’accommodation caractérise une réponse adaptative qui permet la sur-

Partie II : ENERGIE 91vival mais qui entraîne certaines conséquences sur la santé ou la fonction physiologique. L’exemple le plus courant d’accommodation est la diminution de la vitesse de croissance chez l’enfant. En réduisant la vitesse de croissance, l’organisme des enfants est capable d’économiser de l’énergie et peut subsister pendant des périodes prolongées avec des apports énergétiques marginaux, bien que cela puisse se faire au prix d’un éventuel retard de croissance. L’estimation des besoins énergétiques à partir de la dépense énergétique suppose implicitement que l’efficacité de l’utilisation de l’énergie est plus ou moins uniforme chez tous les individus, une hypothèse qui est soutenue par des données expérimentales.L’AMT L’apport maximal tolérable (AMT) est l’apport nutritionnel quotidien le plus élevé susceptible de ne présenter aucun risque d’effets indésirables pour la plupart des gens. Le concept d’AMT ne s’applique pas à l’énergie car un apport supérieur aux besoins énergétiques d’un individu entraînerait une prise de poids et un risque accru de morbidité.EFFETS DE LA DERNUTRITIONLa dénutrition reste un problème de santé courant dans de nombreuses régions du monde, en particulier chez les enfants. Lorsque l’apport énergétique ne correspond pas aux besoins énergétiques en raison d’un apport alimentaire insuffisant, de pertes intestinales excessives ou d’une combinaison de ces facteurs, plusieurs mécanismes d’adaptation entrent en jeu. Une réduction de l’activité physique volontaire est un moyen rapide de réduire la production d’énergie. Chez l’enfant, la réduction de la vitesse de croissance est un autre mécanisme permettant de réduire les besoins énergétiques. Cependant, si cette condition persiste chez l’enfant, un faible taux de croissance se traduit par une petite taille et un faible poids par rapport à l’âge, une condition connue sous le nom de retard de croissance. Un déficit énergétique chronique entraîne la mobilisation des réserves d’énergie, principalement du tissu adipeux, ce qui entraîne des modifications du poids et de la composition corporelle au fil du temps. Chez les enfants, les effets de la dénutrition chronique comprennent une baisse des résultats scolaires, un retard de l’âge osseux et une sensibilité accrue aux infections. Chez l’adulte, un IMC anormalement bas est associé à une diminution de la capacité de travail et à une activité physique volontaire limitée.EFFETS INDÉSIRABLES DE LA SURCONSOMMATIONDeux effets indésirables majeurs résultent de la surconsommation d’énergie : ⢠Adaptation à des niveaux élevés d’apport énergétique : Lorsqu’on donne à une personne un régime alimentaire fournissant une quantité fixe, mais limitée, d’énergie excédentaire, elle prend d’abord du poids. Cependant, sur une période de plusieurs semaines, leur dépense énergétique augmentera, principalement en raison de l’augmentation de leur taille. Ainsi, leur poids corporel finira par se stabiliser à un niveau de poids plus élevé.

Les DRI : LE GUIDE ESSENTIEL DES BESOINS NUTRITIFS92 La réduction de l’apport énergétique produira l’effet inverse. Pour la plupart des indi- vidus, il est probable que le principal mécanisme de maintien du poids corporel consiste à contrôler l’apport alimentaire plutôt qu’à ajuster l’activité physique. ⢠Risque accru de maladies chroniques : Un IMC de ⥠25 kg/m2 est associé à un risque accru de mortalité prématurée. En outre, lorsque l’IMC augmente au-delà de 25 kg/m2, le risque de morbidité augmente pour le diabète de type II, l’hypertension, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies de la vésicule biliaire, l’ostéoarthrite et certains types de cancer. Comme certaines études suggèrent que le risque de maladie commence à augmenter à des niveaux d’IMC plus faibles, certains chercheurs ont recommandé de viser un IMC de 22 kg/m2 à la fin de l’adolescence. Ce niveau permettrait une certaine prise de poids au milieu de la vie sans dépasser le seuil de 25 kg/m2. Pour les raisons susmentionnées, les apports énergétiques associés à des risques indésirables sont définis comme ceux qui entraînent une prise de poids chez les personnes dont le poids corporel se situe dans la fourchette saine (IMC de 18,5 à 25 kg/m2) et chez les personnes en surpoids (IMC de 25 à 30 kg/m2). Dans le cas des personnes obèses qui doivent perdre du poids pour améliorer leur santé, les apports énergétiques à l’origine de risques indésirables sont ceux qui sont supérieurs aux apports nécessaires pour perdre du poids sans entraîner de conséquences négatives pour la santé. POINTS CLÉS DE L’ÉNERGIE L’énergie est nécessaire pour soutenir les différentes fonctions de l’organisme, 3 notamment la respiration, la circulation, le métabolisme, le travail physique et la synthèse des protéines. Le bilan énergétique d’une personne dépend de son apport énergétique alimentaire et de sa dépense énergétique totale, qui comprend la dépense énergétique de base, l’effet thermique des aliments, l’activité physique, la thermorégulation et l’énergie dépensée pour la formation de nouveaux tissus et la production de lait. Les déséquilibres entre les apports et les dépenses énergétiques se traduisent par des gains ou des pertes de composants corporels, principalement sous forme de graisse. Ces gains ou pertes déterminent les variations du poids corporel. Le BME est l’apport énergétique alimentaire moyen qui est prévu 3 pour maintenir l’équilibre énergétique chez un adulte en bonne santé, d’un âge, d’un sexe, d’un poids et d’une taille définis, et ayant un niveau d’activité physique compatible avec une bonne santé. Chez les enfants et chez les femmes enceintes et allaitantes, le BME 3 tient compte des besoins liés à la croissance, au dépôt de tissus et à la sécrétion de lait à des taux compatibles avec une bonne santé.

Partie II : ENERGIE 93 Le poids corporel d’une personne est un indicateur facilement contrôlable de l’adéquation ou de l’inadéquation de l’apport énergétique habituel3. De nombreux facteurs influent sur la dépense et les besoins énergétiques3, notamment l’âge, la composition corporelle, le sexe et l’origine ethnique. Il n’existe pas d’ANR pour l’énergie, car un apport énergétique supérieur au3 BME devrait entraîner une prise de poids. Le concept d’AMT ne s’applique pas à l’énergie car tout apport3 supérieur aux besoins énergétiques d’une personne entraînerait une prise de poids indésirable. Lorsque l’apport énergétique est inférieur aux besoins énergétiques, l’organisme s’adapte3 en mobilisant les réserves énergétiques, principalement le tissu adipeux. Chez l’adulte, un IMC anormalement bas est associé à une diminution3 de la capacité de travail et à une activité physique volontaire limitée. La surconsommation d’énergie entraîne une adaptation à des niveaux élevés3 d’apport énergétique avec une prise de poids et un risque accru de maladies chroniques, notamment le diabète de type II, l’hypertension, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies de la vésicule biliaire, l’arthrose et certains types de cancer.

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