Contexte : La caféine a une variété d’effets pharmacologiques. Elle est chimiquement liée au médicament théophylline qui est utilisé pour traiter l’asthme. En conséquence, son rôle potentiel dans le traitement de l’asthme a suscité de l’intérêt. Un certain nombre d’études ont exploré les effets de la caféine dans l’asthme, cette revue est la première à examiner systématiquement et à résumer les preuves.
Objectifs : La caféine est un bronchodilatateur faible et elle réduit également la fatigue des muscles respiratoires. Il a été suggéré que la caféine peut réduire les symptômes de l’asthme. L’objectif de cette revue était d’évaluer les effets de la caféine sur la fonction pulmonaire et d’identifier s’il est nécessaire de contrôler la consommation de caféine avant les tests de fonction pulmonaire.
Stratégie de recherche : Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du Cochrane Airways Group et dans les listes de référence des articles. Nous avons également contacté les auteurs des études.
Critères de sélection : Essais randomisés sur la caféine orale par rapport au placebo chez les adultes asthmatiques.
Collecte et analyse des données : L’évaluation de la qualité des essais et l’extraction des données ont été effectuées indépendamment par deux examinateurs.
Résultats principaux : Six essais impliquant un total de 55 personnes ont été inclus. Les études étaient toutes de conception croisée et de haute qualité. Par rapport au placebo, la caféine semble améliorer la fonction pulmonaire jusqu’à deux heures après sa consommation. Le volume expiratoire forcé en une minute a montré une légère amélioration jusqu’à deux heures après la consommation de caféine (différence moyenne standardisée -0,73, intervalle de confiance à 95% -1,20 à -0,25). Les débits expiratoires moyens ont également montré une légère amélioration avec la caféine, qui s’est maintenue jusqu’à quatre heures. Une recherche actualisée en juin 2001 n’a pas permis d’identifier d’autres études.
Conclusions de l’examinateur : La caféine semble améliorer modestement la fonction des voies respiratoires chez les personnes asthmatiques pendant une période allant jusqu’à quatre heures. Les personnes peuvent avoir besoin d’éviter la caféine pendant au moins quatre heures avant les tests de fonction pulmonaire.