Jean-Paul Marat, l’un des dirigeants les plus francs de la Révolution française, est poignardé à mort dans son bain par Charlotte Corday, une sympathisante royaliste.

Originalement médecin, Marat a fondé le journal L’Ami du Peuple en 1789, et ses critiques enflammées à l’encontre des personnes au pouvoir ont contribué au tournant sanglant de la Révolution en 1792. Avec l’arrestation du roi en août de cette année-là, Marat est élu député de Paris à la Convention. Dans la législature révolutionnaire française, Marat s’opposait aux Girondistes – une faction composée de républicains modérés qui prônaient un gouvernement constitutionnel et une guerre continentale.

En 1793, Charlotte Corday, fille d’un aristocrate appauvri et alliée des Girondistes en Normandie, en vint à considérer Marat comme l’ennemi impie de la France et complota son assassinat. Quittant sa ville natale de Caen pour Paris, elle avait prévu de tuer Marat lors du défilé du 14 juillet, mais fut contrainte de le chercher chez lui lorsque les festivités furent annulées. Le 13 juillet, elle obtient une audience avec Marat en promettant de trahir les Girondistes de Caen. Marat, qui souffrait d’une maladie de peau persistante, travaillait comme d’habitude dans son bain lorsque Corday a sorti un couteau de son corsage et l’a poignardé dans la poitrine. Il est mort presque immédiatement, et Corday a attendu calmement que la police vienne l’arrêter. Elle a été guillotinée quatre jours plus tard.

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