Il est difficile de surestimer l’impact musical d’Eddie Van Halen, décédé mardi d’un cancer de la gorge à l’âge de 65 ans. L’homonyme et leader de Van Halen, le musicien d’origine néerlandaise était l’un des plus grands guitaristes de tous les temps, un joueur qui fusionnait une technique rigoureuse et une sensation de liberté comme peu d’autres.

Le quatuor de Californie du Sud (dont la formation la plus réussie comprenait le chanteur David Lee Roth, le bassiste Michael Anthony et le frère d’Eddie, Alex, à la batterie) s’est épanoui dans les contradictions : Van Halen a absorbé l’énergie et la verve du punk, tout en rejetant l’attitude conflictuelle du genre, et n’a jamais perdu l’esprit d’attraction qu’il avait développé dans les années 1970, à l’époque où il était un groupe de reprises. Malgré cette exubérance sur scène, le groupe ne s’est jamais plié aux tendances et n’a jamais édulcoré son son. Bien que leur approche du hard rock soit excitante et contemporaine, la musique du groupe s’inspire de décennies d’histoire musicale : British Invasion, heavy metal, rock psychédélique et blues, pop axée sur les auteurs-compositeurs, et même classique.

Au fil de 12 albums studio, Van Halen a accumulé une œuvre totalement distincte et énormément influente – voici 10 des meilleurs albums d’Eddie.

Et le berceau va basculer… (Les femmes et les enfants d’abord, 1980)

Un high-five à la rébellion adolescente – et une répudiation des générations plus âgées qui considèrent les indiscrétions de la jeunesse avec dédain – le boogie décontracté And the Cradle Will Rock… signalait que Van Halen était désireux d’embrasser la modernité. Cette chanson marque la première fois qu’Eddie Van Halen joue des claviers sur un morceau : il fait passer un piano Wurlitzer par une pédale d’effets et un ampli Marshall pour créer une oscillation mélodique abrasive et raclante qui s’accorde bien avec la voix rauque de Roth. La chanson est un pont sans faille (bien que subtil) entre les années 70 effrontées et les années 80 plus polies.

Somebody Get Me a Doctor (Van Halen II, 1979)

Les racines heavy metal de Van Halen ne sont pas forcément apparentes tout le temps. Cependant, sur le deuxième album du groupe, il est impossible d’ignorer les échos Led Zeppelin-meets-AC/DC qui se répandent dans Somebody Get Me a Doctor, que ce soit avec les cris déchirant la gorge de Roth et le riffing sans fioritures d’Eddie.

Get Up (5150, 1986)

Après que David Lee Roth et Van Halen se soient séparés au milieu des années 80, le groupe a remplacé son frontman plus grand que nature par un chanteur tout aussi charismatique : la star du hard rock Sammy Hagar, qui vient de sortir des tubes comme I Can’t Drive 55. Hagar n’est pas aussi libre que Roth, mais il possède une gamme vocale tout aussi étendue et apporte une profondeur émotionnelle qui aide Van Halen à prospérer dans l’ère des power ballads de la fin des années 80. Mais le joyau caché de 5150 est Get Up, un morceau de métal hargneux, vif-argent, plein de fioritures de guitare et de riffs qui font tourner la tête. Si l’on se demandait si Van Halen pouvait survivre sans Roth, ce morceau a mis fin à ces doutes.

Unchained (Fair Warning 1981)

L’interaction entre Van Halen et Roth a créé de nombreux moments forts sur les premiers disques. Unchained est l’une de leurs interactions les plus divertissantes : le razzle-dazzle de Roth, chanteur de salon de pointe, entre en collision avec les cyclones de riffs en spirale d’Eddie, un solo aiguillé évocateur (bien que bref) et une chance pour le guitariste d’ajouter des couches mélodiques atmosphériques alors que le vocaliste part dans une tangente clinquante.

Black and Blue (OU812, 1988)

Sur le deuxième album de Hagar en tant que chanteur de Van Halen, le groupe est devenu plus à l’aise avec la vulnérabilité sonore. Cette ouverture a donné naissance au détour twangy Finish What Ya Started, et au marécageux Black and Blue, un bel exemple de hard rock sophistiqué et bluesy.

Beat It (solo sur Thriller de Michael Jackson, 1982)

Les histoires abondent sur la façon dont Eddie Van Halen a coupé le solo de Beat It, le tube à succès de Michael Jackson. (Parmi les meilleures : l’ingénieur du son Bruce Sweden a déclaré un jour à la BBC que les enceintes de contrôle avaient pris feu pendant que le guitariste jouait). Le solo du guitariste s’élève en effet du mixage comme un panache de fumée, mais il est tout sauf éphémère – le passage animé est en phase avec le groove sous-jacent, se faufilant entre les temps avec confiance et révérence. Grâce en grande partie à la présence de Van Halen, Beat It devient le premier succès radiophonique rock américain de Jackson – un exploit impressionnant étant donné le cloisonnement des genres à cette époque sur les ondes américaines – et il remporte un Grammy pour la meilleure performance vocale rock masculine.

You Really Got Me (Van Halen, 1978)

Comme d’autres l’ont observé, Van Halen avait l’étrange capacité de faire sonner des reprises comme leurs propres compositions. Le premier single du groupe, une reprise libre du numéro un des Kinks, You Really Got Me, place la barre très haut. Eddie jette les plans de guitare de la chanson comme un croupier mélangeant un jeu de cartes, ce qui ne fait que renforcer le côté glissant des clins d’œil de Roth.

Jump (1984, 1984)

Eddie Van Halen ne s’est pas contenté d’être un guitariste influent – il a également contribué à introduire les synthétiseurs dans le hard rock grand public, puisqu’il a composé les parties de clavier aux couleurs néon qui alimentent l’album à succès multiplatine 1984. Si l’album comporte de nombreux points forts – les touches presque baroques de I’ll Wait sont particulièrement intrigantes – il est impossible de nier l’optimisme qui bouillonne autour de Jump. Les synthés rageurs de l’hymne pop-métal frémissent et crépitent d’excitation futuriste, un antidote parfait à la stagnation du hard rock.

Runnin’ With the Devil (Van Halen, 1978)

Le premier album de Van Halen s’ouvre sur une chanson qui sonne d’abord comme un vaisseau spatial venant se poser, et évolue vers un séduisant récit d’avertissement hard rock. Les cris et les hurlements de Roth sont un contrepoint parfait aux harmonies de soutien plus polies et empilées et à la dynamique retenue d’Eddie Van Halen. Les riffs fumants du guitariste plongent dans le mixage et en sortent avec grâce, faisant surface aux bons moments – y compris un solo bref et chargé – pour propulser la chanson en avant.

Eruption (Van Halen, 1978)

La version studio d’Eruption ne dure même pas deux minutes, mais l’instrumental est devenu la signature de Van Halen – une vitrine de la technique agile de frappe des doigts d’Eddie Van Halen, de sa dextérité et de sa sonorité gorgée de distorsion. Lors des concerts de Van Halen, la chanson s’étire et devient un marathon : une interaction communautaire mais presque intime entre Eddie et le public, qui s’accroche à chaque note tandis que le guitariste grimace et taquine des passages hallucinants, sachant que le public est avec lui à chaque étape.

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