Johnson v. Precythe, 2018 (8th Cir. 2018)

Le 12 février 1994, Ernest Lee Johnson a tiré sur Fred Jones au visage, mais la balle ne l’a pas tué, alors Johnson a battu Jones à mort avec un marteau. Johnson a ensuite poignardé une femme, Mary Bratcher, à 10 reprises, pas mortellement, et a ensuite procédé à la battre à mort avec le même marteau. Johnson a ensuite décidé de ne pas tirer et de ne pas poignarder Mabel Scruggs pour la tuer, mais de lui frapper la tête avec le marteau. Johnson a été reconnu coupable et condamné à mort par injection létale.

Près d’un quart de siècle après les meurtres, juste avant son exécution, Johnson a poursuivi l’État en justice. Il a allégué que le pentobarbital, la drogue prévue pour l’exécution, pourrait provoquer une violente crise d’épilepsie et des convulsions gravement douloureuses dues à la cicatrice d’une ablation de tumeur au cerveau. Johnson a affirmé que sa mort par injection constituerait un châtiment cruel et inhabituel et a proposé de mourir par hypoxie induite par l’azote.

L’asphyxie par l’azote n’a jamais été utilisée comme méthode d’exécution légale. Certains partisans affirment que c’est une expérience très agréable, voire légèrement euphorisante. Elle est physiologiquement similaire aux expériences de « ravissement des profondeurs » vécues par les plongeurs en eau profonde. » Ceux qui ont fait l’expérience de soins dentaires en inhalant du protoxyde d’azote (« gaz hilarant ») ont des sensations décrites comme similaires au début de l’asphyxie à l’azote.

La cour d’appel a suspendu l’exécution de Johnson pour lui donner le temps de faire valoir que l’injection létale par pentobarbital serait douloureuse pour lui et que l’asphyxie à l’azote serait une option moins risquée et moins pratique. S’il obtient gain de cause, Johnson sera le premier dans le pays à mourir par hypoxie induite par l’azote. Le pays n’a pas connu d’exécution au gaz depuis 1999 (au cyanure, pas à l’azote), ni de mort par peloton d’exécution depuis 2010 (cette option est toujours possible dans certaines circonstances dans l’Utah, et le détenu Michael Archuleta est en passe de mourir par peloton d’exécution). Cela pourrait être le prochain chapitre de la jurisprudence de la Cour suprême des États-Unis en matière de peine de mort.

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *