La miction est le processus d’excrétion de l’urine par la vessie

La plupart du temps, la vessie (muscle détrusor) sert à stocker l’urine. Lorsqu’elle se remplit, les rugosités se distendent et une pression constante dans la vessie (pression intra-vésiculaire) est maintenue. C’est ce qu’on appelle le phénomène de stress-relaxation. La capacité à contrôler volontairement la miction se développe à partir de 2 ans, à mesure que le SNC se développe.

Micturition

La miction est également connue sous le nom de phase mictionnelle du contrôle de la vessie et c’est généralement un événement de courte durée. Le débit urinaire dans une vessie pleine est :

  • 20-25ml/s chez les hommes
  • 25-30ml/s chez les femmes

Alors que la capacité de la vessie varie d’environ 300 à 550ml, les nerfs afférents de la paroi vésicale signalent la nécessité de vider la vessie à environ 400ml de remplissage.

Régulation de la miction

L’évacuation de l’urine est sous contrôle parasympathique. Les signaux des afférences vésicales remontent par la moelle épinière puis se projettent vers le centre mictionnel pontin et le cerveau. Lors de la décision volontaire d’uriner, les neurones du centre pontin de la miction se déclenchent pour exciter les neurones préganglionnaires sacrés.

Il y a ensuite une stimulation parasympathique du nerf pelvien (S2-4) provoquant une libération d’ACh, qui agit sur les récepteurs muscariniques M3 de l’ACh sur le muscle détrusor, provoquant sa contraction et l’augmentation de la pression intra-vésiculaire. Le centre mictionnel pontin inhibe également le noyau d’Onuf, avec pour conséquence une réduction de la stimulation sympathique du sphincter urétral interne provoquant une relaxation.

Enfin, une réduction consciente de la contraction volontaire du sphincter urétral externe à partir du cortex cérébral permet la distension de l’urètre et le passage de l’urine. Chez la femme, la miction est assistée par la gravité, tandis que chez l’homme, les contractions du bulbospongiosus et le serrement sur la longueur du pénis permettent d’expulser toute l’urine.

Pertinence clinique – Rétention urinaire

La rétention urinaire a des causes variées :

  • Hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) – c’est la cause la plus fréquente
  • Dysfonctionnement nerveux
  • Infection
  • Constipation
  • Médicaments – notamment les anticholinergiques, les antidépresseurs et les opioïdes.

Les patients présentent généralement un écoulement intermittent, des efforts, un ténesme vésical (sensation de vidange incomplète de la vessie après la miction) et une hésitation (délai entre l’essai d’uriner et le début de l’écoulement).

Les complications comprennent l’incontinence, la nycturie (besoin d’uriner la nuit), la douleur, l’hypertension, la fréquence élevée, l’hydronéphrose (une pression vésicale élevée peut repousser l’urine dans les uretères), l’insuffisance rénale, la septicémie. La rétention conduisant à une anurie complète (incapacité à évacuer l’urine) peut entraîner un étirement important de la vessie, voire une déchirure.

Dans un contexte aigu, le traitement comprend le sondage urinaire, une endoprothèse prostatique ou une cystostomie sus-pubienne peuvent être utilisées. Le traitement des patients à long terme dépend de la cause, la cause la plus fréquente, l’HBP, ayant des options de traitement pharmacologique (alpha-bloquant, inhibiteur de la 5-alpha-réductase) et chirurgical (prostatectomie, résection transurétrale de la prostate).

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