Bien qu’il soit important de lire d’abord un poème comme le poète voulait qu’il soit lu, il faut aussi considérer le sens caché et plus profond d’un poème. D’une part, en lisant un poème avec le sens voulu par le poète, on peut utiliser des procédés poétiques pour renforcer le sens du poème. D’autre part, en cherchant d’autres significations profondes du poème, on peut utiliser des procédés poétiques pour trouver la complexité du sens du poème. « My Papa’s Waltz », de Theodore Roethke, est un poème qui peut être interprété de deux manières différentes, selon la façon dont on le lit. Si l’on lit le poème comme le poète l’entendait, on peut le considérer comme l’élégie d’un fils pour son père. En effet, le langage et les procédés poétiques utilisés tout au long du poème traduisent l’amour profond d’un fils pour le souvenir de son père et son chagrin face à l’absence de ce dernier. Cependant, si l’on cherche un sens profond au poème, celui-ci peut être interprété comme la maltraitance d’un père envers son fils et le chagrin du fils face à son passé. Néanmoins, le langage et les procédés poétiques utilisés tout au long du poème ont des significations réfléchies et ne peuvent pas être lus au premier degré.

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Le tempo et le rythme global du poème donnent l’impression d’une comptine. Le schéma de rimes et l’utilisation du mètre obligent à lire le poème plus rapidement que d’habitude. Lorsque le poème est lu de cette façon, la cadence du poème imite les pas réels d’une danse, comme la valse supposée que le père et le fils font dans ce poème. Chaque strophe est organisée en quatre lignes de six ou sept syllabes, et le dernier mot d’une ligne sur deux rime. Dès le début du poème, cette structure est évidente.

Le whisky dans ton haleine

Pourrait donner le vertige à un petit garçon;

Mais je me suis accroché comme un mort;

Cette valse n’était pas facile. (1-4)

C’est en structurant le poème de cette façon qu’on lui donne son rythme et son tempo rapide et entraînant. Roethke a écrit le poème de cette manière dans un but bien précis. D’une part, le fait d’écrire le poème comme une comptine renforce l’aspect enfantin du poème et donne aux strophes un aspect léger et amusant. La structure dépeint un homme qui se souvient de son enfance et d’un moment agréable qu’il a passé avec son père. Lorsque le fils dit « Still clinging to your shirt » (16), il montre qu’il ne pouvait pas lâcher son père. D’autre part, en raison de l’ambiguïté de cette ligne, il n’est pas clair si ce souvenir est vraiment positif.

« My Papa’s Waltz » commence par l’imagerie vive du fils sur son père. Il décrit son père par son odorat plutôt que par sa vue ou son sens du son. Le choix par Roethke de l’odorat plutôt que de tout autre sens est significatif car il montre à quel point le souvenir que le fils a de son père est fort. D’une part, on peut considérer ce choix d’images comme le souvenir fort et aimant du fils de son père, mais on peut aussi considérer ce choix d’images comme le souvenir fort et craintif du fils de son père. Par exemple, lorsque le fils dit « Le whisky dans ton haleine/Pourrait donner le vertige à un petit garçon » (1-2), on peut avoir la vision d’un homme légèrement éméché. Le fils est étourdi par la joie et les sentiments envahissants qu’il éprouve pour son père. D’un autre côté, ce vers peut aussi signifier que le fils est clairement assez proche du père pour sentir l’alcool dans son haleine. Le mot  » étourdi  » (2) ici peut ne pas évoquer des sentiments positifs pour le fils, mais plutôt des sentiments de malaise pour ce qui pourrait suivre.

Les vers suivants de la strophe servent d’extension aux sentiments que l’on éprouve à partir des deux premiers vers. Le fils poursuit en disant :  » Mais je me suis accroché comme la mort/cette valse n’était pas facile  » (3-4). On peut voir cela comme une continuation des sentiments de joie et de bonheur du fils. Le fils s’accroche à son père malgré le fait que la danse qu’ils font n’est pas facile. Lorsque le mot « mort » (3) est utilisé ici, on peut l’interpréter comme signifiant que le fils s’accroche de toutes ses forces et préférerait mourir plutôt que de laisser partir son père, physiquement et mentalement. Cependant, le mot  » mort  » (3) peut aussi être un indicateur fort que ce poème ne va pas être positif, surtout parce que la mort est un mot si sinistre et triste à utiliser dans ce qui est censé être un poème idiot et excitant.

Chaque ligne de la strophe suivante a six syllabes. C’est la seule strophe du poème qui a la même quantité de syllabes dans chaque ligne. Cela indique au lecteur que la danse dans laquelle se trouvent le père et le fils est ici la plus rapide. Qu’il s’agisse d’une danse d’amour ou d’une danse de la peur, la frénésie est à son comble à ce stade. Le fils commence cette strophe en disant : « Nous nous sommes amusés jusqu’à ce que les casseroles glissent de l’étagère de la cuisine » (5-6). On peut voir cette danse comme une danse d’amour entre le père et le fils qui est si énergique que les casseroles glissent des étagères de la cuisine. De plus, le choix du mot « romp » (5) peut donner un sentiment positif et amusant, tout comme le mot « dizzy » (2). Inversement, le choix du mot « romp » (5) ici peut être ironique. Ce « romp » (5) pourrait ressembler à un père et son fils qui « s’amusent », mais il est clair que ce mot ne correspond pas à l’atmosphère légère et gracieuse d’une valse. On peut donc interpréter « romping » (5) comme signifiant que le père « danse » si violemment avec son fils que les casseroles de la cuisine tombent de l’étagère. Le fils continue ensuite à raconter que « le visage de ma mère ne pouvait pas se détacher » (7-8). L’image que l’on a dans cette ligne est celle d’une mère qui désapprouve le comportement brutal entre son mari et son fils, mais qui ne fait rien pour l’arrêter. Elle pense que le fils devrait être au lit à ce stade, mais il est clair que le père s’en moque. Il est trop impliqué dans sa danse ivre avec son fils. D’un autre côté, cette réplique peut aussi donner l’image d’un spectateur impuissant. La mère peut se sentir trop incapable d’arrêter le père et reste littéralement là à ne rien faire d’autre que de froncer les sourcils.

Dans la troisième strophe, on peut voir l’aspect physique de cette  » valse « . Par exemple, dans cette strophe, le fils décrit comment son père le touche.

La main qui tenait mon poignet

était battue sur une phalange;

À chaque pas que tu manquais

Mon oreille droite raclait une boucle (9-12).

Bien que la danse ici soit un peu rude, on peut la considérer comme faite avec amour. Le père tient le poignet du fils pour qu’il ne tombe pas pendant leurs  » ébats  » (5). De plus, l’image des articulations meurtries du père montre qu’il s’agit peut-être d’un col bleu. Puis, lorsque l’oreille du fils racle une boucle, on voit que, bien que cette valse soit peut-être un peu rude, le fils ne s’en soucie pas en raison de son affection pour son père. D’autre part, la troisième strophe est peut-être l’un des indicateurs les plus forts de l’abus dans tout le poème. Par exemple, lorsque le fils fait référence à « la main qui tenait mon poignet » (9), on peut voir qu’il y a un sentiment d’agression ici. Le père ne tiendrait pas son fils par le poignet s’ils « valsaient » amoureusement, il le tiendrait plutôt par la main. D’après l’ordre des mots de cette ligne, il y a également un sentiment de manque de volonté. De plus, lorsque le fils dit que la main de son père était « battue sur une jointure » (10), il y a une connotation de violence. Après tout, le choix de mot utilisé dans cette ligne est « battered » (10), qui est dur mais délibéré. Lorsque le fils poursuit en disant : « A chaque pas que tu as manqué/Mon oreille droite a raclé une boucle » (11-12), on prend conscience de la différence de taille entre le père et le fils. Le fils est tellement plus petit que le père, que son oreille n’arrive qu’à la boucle de ceinture de son père. Cette ligne est également particulièrement peu claire, car lorsque le fils dit « Mon oreille droite a raclé une boucle » (12), il semble qu’il s’en veuille. En revanche, lorsque le fils dit « A chaque pas tu as manqué » (11), il semble reprocher à son père de trébucher.

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Dans la dernière strophe, le fils dit :  » Tu bats le temps sur ma tête/avec une paume durcie par la saleté  » (13-14). D’un côté, ce vers peut être interprété comme innocent, notamment parce que  » You beat time on my head  » (13) prouve que le père et le fils valsent effectivement en rythme. La main du père « caked with dirt » (14) continue de montrer que le père est un travailleur acharné. D’un autre côté, l’utilisation du mot « beat » dans ce cas est inappropriée. Si cette ligne faisait vraiment référence à une danse, un mot plus approprié et plus doux à utiliser serait « kept », comme dans « kept time ». Après cela, le fils continue en disant « Then waltzed me off to bed/Stilling still clinging to your shirt » (15-16). Cela renforce l’idée que la relation entre le père et le fils est une relation d’amour, puisque « waltz » (15) est utilisé ici de manière douce. De plus, « Still clinging to your shirt » (16) peut être une démonstration puissante de l’amour que le fils porte à son père. Le fils ne veut pas que son père le quitte, et il s’accroche à lui pour rester avec lui aussi longtemps qu’il le peut. Cependant, on peut également affirmer que le fils ne se fait pas simplement « valser au lit » (15) parce qu’il est enfantin. Le terme « valsé » (15) est plutôt utilisé pour montrer que le père utilise la force, comme s’il traînait son fils au lit. On peut également faire valoir que, même si la relation entre le père et le fils est douteuse, le fait que le fils « s’accroche à la chemise de son père » (16) donne une raison de croire qu’il y a toujours un sentiment sous-jacent d’attachement que le fils a pour son père. En outre, l’imagerie vivante des mains que le fils invoque dans cette dernière strophe est très révélatrice du sens du poème. Par exemple, les mots « beat time » (13), « palm » (14) et « clinging » (16) présentent tous l’image d’une main. La raison de cette imagerie peut être que les mains sont de puissants communicateurs et peuvent être utilisées pour des raisons positives ou négatives. Par conséquent, alors que les mains sont un moyen naturel pour les gens de communiquer entre eux, elles peuvent être perçues comme un geste affectueux ou craintif et violent.

En raison du fait que « My Papa’s Waltz » est un poème si controversé et ambigu, il est particulièrement difficile de se ranger du côté d’une seule interprétation de celui-ci. Néanmoins, beaucoup de gens peuvent convenir que les choix de mots faits dans ce poème sont intentionnels, notamment parce qu’un poète doit transmettre le sens derrière son poème en si peu de mots. Beaucoup de gens peuvent également convenir que le poème de Roethke laisse un sentiment de malaise et de perturbation, principalement au cours des deux dernières strophes. Par exemple, alors que les deux premières strophes suivent un schéma de mesure qui semble répétitif, on constate une rupture de ligne évidente dans les deux dernières strophes. Cette ligne oblige à lire attentivement le poème et à constater que les mots de la seconde moitié du poème sont beaucoup plus durs et rugueux. Il n’y a guère de sentiment de tendresse dans les deux dernières strophes du poème et c’est ce qui provoque ce sentiment inconfortable et légèrement obsédant. Cependant, étant donné que certains aspects de « My Papa’s Waltz » fournissent des preuves d’une double interprétation, on peut peut-être convenir qu’il y a deux explications possibles derrière ce poème. Peut-être, Roethke a écrit le poème avec un rythme et un ton positif et négatif, en haut et en bas, dans le but de montrer les différents modèles conflictuels et complexes d’une relation entre celle du père et du fils.

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