Par Sunil K Parameswaran

Le taux d’intérêt payé par un émetteur d’obligations est appelé « coupon ». Avant les paiements électroniques, les obligations étaient accompagnées d’un carnet de coupons. Chacun était comme un chèque postdaté. Comme la plupart des obligations paient des intérêts semestriels, le détenteur était censé détacher le coupon correspondant tous les six mois et le présenter pour paiement.

De nos jours, la plupart des émetteurs d’obligations créditent directement les comptes des détenteurs à chaque date de paiement du coupon. En 1996, j’ai acheté des obligations de la RBI et j’ai effectivement reçu un livret de coupons. Aujourd’hui, même en Inde, le crédit se fait par voie électronique. Mais aujourd’hui encore, les obligations au porteur sont accompagnées d’un carnet de coupons. Contrairement aux obligations nominatives, dont la propriété est enregistrée à tout moment, les obligations au porteur appartiennent à celui qui les possède à un moment donné. C’est comme un billet de banque. Si vous laissez tomber un billet de 500 roupies sur le sol, vous ne pouvez pas prouver qu’il vous appartient. Il en va de même pour les obligations au porteur. Comme on le disait à l’école,  » ceux qui trouvent gardent et ceux qui perdent pleurent « .

Taux de rendement

Le taux de rendement qu’un détenteur d’obligations en tire est appelé le rendement à l’échéance (YTM). Le prix d’une obligation et son rendement sont inversement liés pour des obligations ayant un montant principal, une durée d’échéance et un taux de coupon donnés. La logique est la suivante. L’émetteur va verser des flux de trésorerie prédéterminés aux détenteurs. Alors comment un détenteur peut-il extraire un rendement plus élevé d’un ensemble donné de flux de trésorerie ?

Evidemment, en réduisant le prix qu’il paie pour l’obligation. Ainsi, le prix et le rendement sont inversement liés. Pensez au coupon comme étant le taux de rendement offert par l’émetteur. Le YTM, quant à lui, est le taux de rendement exigé par le marché.

Si le coupon est égal au YTM, l’obligation se vendra pour sa valeur nominale, et de telles obligations sont appelées obligations au pair. Si le rendement est supérieur au coupon, l’obligation sera moins pour un prix inférieur à sa valeur nominale, et de telles obligations sont appelées obligations à escompte.

Les obligations à prime

En revanche, si le rendement est inférieur au coupon, l’obligation se vendra pour un prix supérieur à la valeur nominale ou au pair. Ces obligations sont appelées obligations à prime. À l’échéance, toutes les obligations doivent se négocier au pair. Par conséquent, si le rendement ne change pas, le prix se rapprochera progressivement de la valeur nominale au fur et à mesure que l’on passe d’une date de coupon à l’autre. Ainsi, les obligations au pair se négocieront au pair à chaque date de coupon. Les obligations premium verront leur prix baisser régulièrement à l’approche de la date d’échéance, tandis que les obligations discount verront leur prix augmenter régulièrement à l’approche de la date d’échéance.

C’est ce qu’on appelle  » l’effet pull to Par « . Le raisonnement est le suivant . En passant d’une date de coupon à la suivante, un paiement de coupon sort de l’équation de fixation du prix. Cela fait baisser le prix. Cependant, lorsque nous passons à une date de coupon suivante, la valeur nominale est réduite d’une période en moins. Cela fait monter le prix. Pour les obligations au pair, les effets se neutralisent mutuellement et le prix reste inchangé. Pour les obligations à prime, le premier effet domine, et le prix diminue régulièrement. Pour les obligations à décote, le second effet domine, et le prix augmente régulièrement.

L’auteur est PDG, Tarheel Consultancy Services

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