Qui était Abu Bakr al-Baghdadi ?

Baghdadi serait né dans la ville de Samarra, dans le centre de l’Irak, en 1971. Bien qu’il soit un étudiant faible, dont la mauvaise vue l’a disqualifié pour rejoindre l’armée irakienne, il s’est élevé pour commander la division irakienne d’Al-Qaïda, puis s’est séparé pour former l’État islamique (Isis).

En juillet 2014, peu de temps après qu’Isis ait déclaré avoir établi un califat en Irak et en Syrie, Baghdadi a prononcé un sermon depuis une mosquée dans la ville irakienne capturée de Mossoul. Apparaissant démasqué pour la première fois, il s’est déclaré calife : le chef politique et religieux de la communauté musulmane mondiale.

Sa déclaration a été rejetée en bloc par presque toutes les autorités religieuses islamiques, mais son califat est devenu un aimant pour des milliers de combattants et de femmes étrangers. Le groupe a tenté non seulement de tenir un territoire, mais aussi de l’administrer comme un État, en établissant un système judiciaire brutal, en percevant des impôts et en distribuant des services publics.

Baghdadi n’avait été vu publiquement qu’à une seule autre occasion : une vidéo de 18 minutes publiée en avril de cette année. Depuis 2016, sa tête était mise à prix à hauteur de 25 millions de dollars.

Il aurait subi de graves blessures lors de frappes aériennes au fil des ans et, avant dimanche, on avait parfois spéculé sur sa mort, mais il continuait à refaire surface dans des bandes audio et des vidéos.

Pourquoi sa mort est-elle significative ?

En mars, Isis a cédé son dernier bastion territorial dans la ville syrienne de Baghouz, un coup matériel profond mais aussi symbolique, privant le groupe de sa capacité à revendiquer la légitimité d’un califat islamique restauré.

La défaite a suscité la première apparition publique de Baghdadi en cinq ans dans une vidéo qui a été interprétée comme une tentative de fortifier son leadership – face à la dissidence dans les rangs – et de démontrer que le groupe continuait d’exister même sans son territoire.

Baghdadi n’était pas seulement un chef opérationnel, mais un symbole des références islamiques d’Isis : il avait prétendu venir de la même tribu que le prophète Mahomet, être un descendant du petit-fils du prophète, et remplir les tests idéologiques et religieux nécessaires pour prétendre légitimement au leadership des musulmans.

Sa mort est un autre coup porté à la prétendue légitimité d’Isis, le laissant moins à même de prétendre être différent des autres groupes extrémistes violents.

Comment et où est-il mort ?

Dans son discours à la presse dimanche, Donald Trump a déclaré que Baghdadi était mort lors d’un raid des forces spéciales américaines sur sa planque syrienne dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, samedi soir. Baghdadi s’est enfui dans un tunnel sans issue et a fait exploser une veste suicide, se tuant lui-même ainsi que trois de ses enfants, a déclaré Trump. Un test ADN sur le terrain a été effectué, et certains de ses restes ont été pris par les forces américaines, a-t-il ajouté.

Des rapports citant des responsables américains, iraniens et irakiens anonymes avaient auparavant indiqué que le raid avait eu lieu à Barisha. Une vidéo postée depuis la ville montrait un bâtiment réduit à des décombres, des corps éparpillés dans la zone et de profonds cratères dans le sol.

Que savons-nous de ses mouvements avant sa mort ?

Baghdadi se serait caché dans l’est de la Syrie, le long de la frontière avec son Irak natal. Il aurait utilisé de nombreuses mesures pour éviter la surveillance, n’utilisant jamais de téléphones portables, changeant fréquemment de planque et évitant de se déplacer dans des convois susceptibles d’attirer l’attention.

Peu de gens auraient deviné qu’il se trouvait à Idlib car la province, assiégée par les forces russes et syriennes, est majoritairement contrôlée par Hayat Tahrir al-Sham, une milice islamiste opposée à Isis et connue pour traquer et exécuter les membres présumés du groupe.

Certains ont émis l’hypothèse que Baghdadi pourrait être arrivé récemment, fuyant la récente incursion turque dans le nord-est du pays, et les avancées ultérieures des armées syrienne et russe.

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