Saint Jude, dit Thaddée, était un frère de saint Jacques le Mineur, et un parent de Notre Sauveur. Il était l’un des 12 apôtres de Jésus et son attribut est une massue. Les images de saint Jude comportent souvent une flamme autour de sa tête, qui représente sa présence à la Pentecôte, lorsqu’il a accepté l’Esprit Saint aux côtés des autres apôtres. Un autre attribut est saint Jude tenant une image du Christ, dans l’Image d’Édesse.

Parfois, on peut aussi le voir tenant une règle de charpentier ou être représenté avec un rouleau ou un livre, l’Épître de Jude.

Les érudits bibliques s’accordent à dire que saint Jude était un fils de Clopas et que sa mère Marie était la cousine de la Vierge Marie. Les auteurs anciens nous disent qu’il a prêché l’Évangile en Judée, en Samarie, en Idumée, en Syrie, en Mésopotamie et en Lybie. Selon Eusèbe, il revint à Jérusalem en l’an 62, et assista à l’élection de son frère, saint Siméon, comme évêque de Jérusalem.

Saint Jude n’est pas la même personne que Judas Iscariote, qui a trahi Notre Seigneur et s’est désespéré à cause de son grand péché et de son manque de confiance dans la miséricorde de Dieu.

Jude est celui qui a demandé à Jésus, lors de la dernière Cène, pourquoi il ne se manifestait pas au monde entier après sa résurrection. On ne sait pas grand-chose d’autre sur sa vie. La légende prétend qu’il aurait visité Beyrouth et Édesse et qu’il aurait pu être martyrisé avec saint Simon en Perse.

Il est l’auteur d’une épître (lettre) aux Églises d’Orient, notamment aux Juifs convertis, dirigée contre les hérésies des simoniens, des nicolaïtes et des gnostiques. Bien que saint Grégoire l’Illuminateur ait été crédité comme « l’apôtre des Arméniens », les apôtres Jude et Barthélemy auraient apporté le christianisme en Arménie, où Jude aurait plus tard été martyrisé selon la rumeur.

Il existe un débat sur le lieu de la mort de Jude, bien que la plupart des spécialistes de la Bible s’accordent à dire qu’il a été martyrisé. On pense qu’il a été martyrisé soit en Arménie, soit à Beyrouth.

Après sa mort, le corps de saint Jude a été transporté à Rome et laissé dans une crypte de la basilique Saint-Pierre. Aujourd’hui, ses ossements se trouvent dans le transept gauche de la basilique Saint-Pierre, sous l’autel principal de Saint-Joseph, dans une tombe qu’il partage avec les restes de l’apôtre Simon le Zélote.

Les pèlerins venaient prier sur la tombe de saint Jude et beaucoup ont rapporté une puissante intercession, ce qui leur a valu le titre de  » saint des désespérés et des sans espoir.  » Deux saints, sainte Brigitte de Suède et saint Bernard, ont eu des visions de Dieu leur demandant d’accepter saint Jude comme  » le saint patron de l’impossible. « 

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Les catholiques romains invoquent saint Jude lorsqu’ils se trouvent dans des situations désespérées, car sa lettre du Nouveau Testament souligne que les fidèles doivent persévérer dans l’environnement de circonstances dures et difficiles – tout comme leurs ancêtres l’avaient fait avant eux ; il est donc le saint patron des cas désespérés.

La police de Chicago et le Clube de Regatas do Flamengo – l’équipe de football de Rio de Janeiro – ont fait de saint Jude leur saint patron et plusieurs hôpitaux l’ont également accepté comme patron, notamment le célèbre hôpital pour enfants St. Jude Children’s Research Hospital à Memphis, dans le Tennessee.

Il y a également eu plusieurs sites à travers le monde dédiés à l’apôtre Jude, notamment des sanctuaires et des églises. Le sanctuaire national de saint Jude a été fondé en 1955 et se trouve en Angleterre.

Il y a deux mentions de Jude dans le Nouveau Testament : Luc 6:16 et Actes 1:13.

Lorsque Jude est mentionné dans la Bible, c’est souvent en relation avec Jacques (Jude of James), ce qui est traditionnellement interprété comme signifiant  » Jude, frère de Jacques  » comme dans la version King James de Luc 6:16 ; cependant,  » Jude, fils de Jacques  » apparaît dans les traductions protestantes telles que la NIV, la NIRV et la New King James Version. La même divergence se produit dans Actes 1:13.

En Jean 14:22, un disciple appelé « Judas non Iscariote » est supposé être l’apôtre Jude, bien que les critiques croient que c’est trop ambigu pour que ce soit une certitude.

Lorsque les apôtres sont énumérés dans Matthieu 10:3 et Marc 3:18, le nom de Jude n’apparaît pas, mais « Thaddée ». Cette occurrence a conduit les premiers chrétiens à croire que Jude était connu à la fois comme « Jude » et « Thaddée », ce dernier pouvant être une sorte de surnom.

« Thaddée » peut être devenu un surnom populaire pour Jude après la trahison de Judas Iscariote. Pour ajouter une confusion supplémentaire au second nom de Jude, le nom Thaddée est souvent impossible à distinguer de Thaddée d’Édesse, l’un des soixante-dix disciples.

Une prière catholique romaine populaire à saint Jude est :

« Ô très saint apôtre, saint Jude, fidèle serviteur et ami de Jésus, l’Église t’honore et t’invoque universellement, comme le patron des cas désespérés, et des choses presque désespérées. Priez pour moi, qui suis si misérable.

« Faites usage, je vous en conjure, de ce privilège particulier qui vous est accordé, d’apporter un secours visible et prompt là où le secours était presque désespéré. Venez à mon aide dans ce grand besoin, afin que je puisse recevoir la consolation et le secours du Ciel dans toutes mes nécessités, tribulations et souffrances, en particulier (faites ici votre demande) et que je puisse louer Dieu avec vous et tous les élus pendant toute l’éternité.

« Je vous promets, ô bienheureux Jude, d’avoir toujours à l’esprit cette grande faveur, de vous honorer toujours comme mon patron spécial et puissant, et d’encourager avec reconnaissance la dévotion envers vous. Amen. »

La neuvaine – une prière dite neuf jours de suite – à saint Jude est :

« Apôtre et martyr, grand par ses vertus et riche par ses miracles, proche parent de Jésus-Christ, fidèle intercesseur de tous ceux qui t’invoquent, patron spécial dans le besoin ; c’est à toi que j’ai recours du fond de mon cœur, et je te supplie humblement, toi à qui Dieu a donné un si grand pouvoir, de me venir en aide ; aide-moi maintenant dans mon besoin urgent et exauce ma demande pressante. Je n’oublierai jamais tes grâces et les faveurs que tu m’obtiens et je ferai tout mon possible pour répandre la dévotion envers toi. Amen. »