Des officiers britanniques inspectent un groupe de marins américains en vue de leur embrigadement dans la marine britannique, vers 1810, dans un dessin de Howard Pyle. Cette pratique a provoqué la colère des Américains et a été l’une des causes de la guerre de 1812. Mais les officiers de la marine américaine se livraient à la même pratique contre les marins britanniques.

L’une des principales causes de la guerre de 1812 entre la Grande-Bretagne et les États-Unis était la pratique britannique d’arraisonner les navires marchands américains à la recherche de déserteurs de la Royal Navy. Les Américains affirmaient que les Britanniques n’étaient pas très regardants sur les personnes qu’ils retiraient des navires arraisonnés et que des marins libres étaient incorporés au service britannique en même temps que les déserteurs.

L’insistance de la Grande-Bretagne à presser les marins dans le service naval découlait en partie de ses guerres contre Napoléon. Le nombre de marins nécessaires à l’équipage des navires britanniques a presque triplé entre 1793 et 1812, passant de 36 000 à 114 000. Dans le même temps, la vie d’un marin de la Royal Navy est devenue de plus en plus brutale. Confrontés à une discipline plus sévère et à des conditions plus dangereuses, pas moins de 100 000 membres du service de la Royal Navy sont morts au cours de cette période de vingt ans.

Parce que les enrôlements volontaires ne pouvaient jamais satisfaire la demande de marins, les Britanniques ont eu recours à l’utilisation de bandes de presse pour placer de force des hommes dans le service. Jusqu’à la moitié des marins de la Royal Navy ont été impressionnés. Environ 10 000 Américains ont été enrôlés de force pendant les guerres napoléoniennes. Les Britanniques soutenaient que les marins qu’ils impressionnaient s’étaient échappés de leur marine. Lorsque les Américains protestaient contre ces saisies, les autorités britanniques justifiaient leur pratique en arguant que le fait d’être un sujet britannique primait sur les revendications de citoyenneté américaine.

Dans les mois qui ont précédé la guerre, les Américains ont interprété la pratique britannique constante consistant à arrêter les navires marchands américains comme une insinuation que les États-Unis n’étaient pas un égal dans les relations internationales. Une telle insinuation était vexante pour les Américains, car elle semblait minimiser leur victoire sur la Grande-Bretagne lors de la Révolution. La série d’échanges hostiles en haute mer entre la Grande-Bretagne et son ancienne colonie récalcitrante a conduit certains à considérer la guerre de 1812 comme une « seconde révolution américaine ».

En fin de compte, trois années de guerre n’ont rien fait pour régler l’une des principales causes de la guerre. La Grande-Bretagne a refusé de céder sur l’embrigadement. En fait, les commissaires de paix américains à Gand n’ont même jamais soulevé la question de l’embarquement, qui n’a d’ailleurs pas été mentionnée dans le traité final lui-même.

La question de l’embarquement n’a jamais été soulevée.

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