Traite des personnes
La traite des personnes est un crime odieux et une violation des droits de l’homme. Les membres les plus vulnérables de la communauté mondiale, ceux qui ont un accès limité aux services sociaux et aux protections, sont ciblés par les trafiquants pour être exploités. Des mesures ont toutefois été prises pour localiser les victimes, rétablir leurs droits inhérents, leur fournir une protection et des services, et poursuivre les délinquants.
Aucun pays n’est à l’abri de la traite des êtres humains. Les victimes sont contraintes de se prostituer ou de travailler dans des carrières et des ateliers clandestins, dans des fermes, comme domestiques, comme enfants soldats et dans de nombreuses formes de servitude involontaire. Les trafiquants ciblent souvent les enfants et les jeunes femmes. Ils trompent régulièrement les victimes en leur promettant un emploi, des possibilités d’éducation, un mariage et une vie meilleure. (Département d’État américain. 2004. Trafficking in Persons Report. Washington, D.C. : Département d’État américain.)
La traite des êtres humains est la troisième activité criminelle la plus rentable, après le trafic de drogue et d’armes. On estime à 9,5 milliards les revenus annuels générés par l’ensemble des activités de trafic, dont au moins 4 milliards sont attribués à l’industrie mondiale des maisons closes. (Ibid.)
Trafic d’êtres humains : Statistiques disponibles
En raison de la nature cachée des activités de traite, la collecte de statistiques sur l’ampleur du problème est une tâche complexe et difficile. Les statistiques suivantes sont les plus précises disponibles, compte tenu de ces complexités, mais peuvent représenter une sous-estimation de la traite à l’échelle mondiale et nationale.
Chaque année, on estime que 600 000 à 800 000 hommes, femmes et enfants font l’objet d’un trafic à travers les frontières internationales (certaines organisations internationales et non gouvernementales placent ce chiffre bien plus haut), et ce commerce est en pleine expansion. (Département d’État américain. 2004. Trafficking in Persons Report. Washington, D.C. : Département d’État des États-Unis.)
Sur les 600 000 à 800 000 personnes faisant l’objet d’un trafic international chaque année, 70 % sont des femmes et 50 % sont des enfants. La majorité de ces victimes sont contraintes de se livrer au commerce du sexe. (Ibid.)
Chaque année, on estime que 14 500 à 17 500 ressortissants étrangers sont victimes de la traite aux États-Unis. Le nombre de citoyens américains victimes de la traite à l’intérieur du pays chaque année est encore plus élevé, avec une estimation de 200 000 enfants américains qui risquent d’être victimes de la traite dans l’industrie du sexe. (Département de la justice des États-Unis. 2004. Rapport au Congrès du procureur général John Ashcroft sur les efforts du gouvernement américain pour combattre la traite des personnes au cours de l’année fiscale 2003. Washington, D.C. : Département américain de la Justice.)
Le plus grand nombre de personnes victimes de la traite aux États-Unis provient d’Asie de l’Est et du Pacifique (5 000 à 7 000 victimes). Viennent ensuite l’Amérique latine et l’Europe et l’Eurasie, avec entre 3 500 et 5 500 victimes pour chacune de ces régions. (Départements américains de la justice, de la santé & des services humains, de l’État, du travail, de la sécurité intérieure, de l’agriculture et de l’Agence américaine pour le développement international. 2004. Évaluation des activités du gouvernement des États-Unis pour combattre la traite des personnes. Washington, D.C. : Ministère de la Justice des États-Unis.)
La réponse des États-Unis à la traite
Le gouvernement des États-Unis a pris des mesures pour lutter contre la traite à l’échelle nationale et mondiale. La loi sur la protection des victimes de la traite et de la violence de 2000 (TVPA), et sa réautorisation en 2003 (TVPRA), offre des protections et des services étendus aux victimes de la traite se trouvant aux États-Unis, quelle que soit leur nationalité. Cette loi définit les formes graves de la traite des personnes comme suit :
- Trafic sexuel dans lequel un acte sexuel commercial est induit par la force, la fraude ou la coercition, ou dans lequel la personne incitée à accomplir un tel acte n’a pas atteint l’âge de 18 ans ; ou
- Recrutement, hébergement, transport, fourniture ou obtention d’une personne pour le travail ou les services, par l’utilisation de la force, de la fraude ou de la coercition dans le but de la soumettre à une servitude involontaire, un péonage, une servitude pour dettes ou l’esclavage. (106 P.L. 386 : 114 Stat. 1470, Sec. 103 (8))
Les victimes de la traite peuvent bénéficier de prestations par plusieurs canaux gouvernementaux. En outre, des organisations non gouvernementales, communautaires et confessionnelles de tout le pays continuent de fournir un large éventail de services sociaux aux victimes de la traite, qu’elles soient américaines ou nées à l’étranger. Les citoyens américains victimes de la traite nationale peuvent bénéficier de services sociaux tels que Medicaid, les bons d’alimentation et les aides au logement. Les victimes nées à l’étranger peuvent accéder à des services similaires lorsqu’elles passent par le processus de certification, qui donne à ces victimes le statut d’immigrant légal en vertu de la TVPA.
Les victimes étrangères reçoivent des services de la part d’organisations subventionnées qui reçoivent des fonds de l’OVC et de Health and Human Services. Les services financés par ces bureaux fournissent aux victimes non seulement les éléments essentiels à la vie quotidienne, mais aussi les possibilités de formation et d’éducation qui leur permettront de devenir autonomes dans ce pays.
U.S. Government Trafficking-Related Links
THE VICTIMS OF TRAFFICKING AND VIOLENCE PROTECTION ACT OF 2000
www.state.gov/documents/organization/10492.pdf
THE VICTIMS OF TRAFFICKING AND VIOLENCE PROTECTION AND REAUTHORIZATION ACT OF 2003
www.state.gov/documents/organization/28255.pdf
ASSEMENT OF U.S. ACTIVITÉS DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE PERSONNES (AOÛT 2003)
www.state.gov/documents/organization/23598.pdf
OFFICE OF REFUGEE RESETTLEMENT TRAFFICKING EFFORTS
http://www.acf.hhs.gov/programs/orr/programs/anti_trafficking.htm
OFFICE FOR VICTIMS OF CRIME (Bureau des victimes de crimes). TRAFFICING EFFORTS
http://www.ojp.usdoj.gov/ovc/help/tip.htm
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Semaine nationale des droits des victimes d’actes criminels : La justice n’est pas rendue tant que les victimes d’actes criminels ne le sont pas | 1016 avril 2005 |
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