Les ziggourats ont été construites par les anciens Sumériens, Akkadiens, Elamites, Eblaïtes et Babyloniens pour les religions locales. Chaque ziggourat faisait partie d’un complexe de temples qui comprenait d’autres bâtiments. Les précurseurs de la ziggourat étaient des plates-formes surélevées qui datent de la période oubaïde, au cours du sixième millénaire avant notre ère. Les ziggourats ont commencé comme des plates-formes (généralement ovales, rectangulaires ou carrées). La ziggourat était une structure en forme de mastaba avec un sommet plat. Les briques cuites au soleil constituaient le cœur de la ziggourat avec des parements de briques cuites à l’extérieur. Chaque marche était légèrement plus petite que celle du dessous. Les parements étaient souvent émaillés de différentes couleurs et pouvaient avoir une signification astrologique. Les rois faisaient parfois graver leur nom sur ces briques vernissées. Le nombre d’étages allait de deux à sept.
Selon l’archéologue Harriet Crawford,
On suppose généralement que les ziggourats supportaient un sanctuaire, bien que les seules preuves à cet égard proviennent d’Hérodote, et que les preuves physiques soient inexistantes…. La probabilité qu’un tel sanctuaire soit un jour retrouvé est faible. L’érosion a généralement réduit les ziggourats qui subsistent à une fraction de leur hauteur d’origine, mais les preuves textuelles peuvent encore fournir d’autres informations sur l’objectif de ces sanctuaires. Dans l’état actuel de nos connaissances, il semble raisonnable d’adopter comme hypothèse de travail la suggestion que les ziggourats se sont développés à partir des temples antérieurs sur des plates-formes et que de petits sanctuaires se tenaient sur les étages les plus élevés…
L’accès au sanctuaire se serait fait par une série de rampes sur un côté de la ziggourat ou par une rampe en spirale de la base au sommet. Les ziggourats mésopotamiennes n’étaient pas des lieux de culte ou de cérémonies publiques. Elles étaient considérées comme des lieux de résidence des dieux et chaque ville avait son propre dieu protecteur. Seuls les prêtres étaient autorisés à monter sur la ziggourat ou dans les pièces situées à sa base, et il leur incombait de prendre soin des dieux et de répondre à leurs besoins. Les prêtres étaient des membres très puissants de la société sumérienne et assyro-babylonienne.
L’une des ziggourats les mieux préservées est celle de Chogha Zanbil, dans l’ouest de l’Iran. La ziggourat de Sialk, à Kashan, en Iran, est l’une des plus anciennes ziggourats connues, datant du début du 3e millénaire avant notre ère. Les conceptions des ziggourats allaient de simples bases sur lesquelles s’asseyait un temple, à des merveilles de mathématiques et de construction qui s’étendaient sur plusieurs étages en terrasse et étaient surmontées d’un temple.
Un exemple de ziggourat simple est le temple blanc d’Uruk, dans l’ancienne Sumer. La ziggourat elle-même est la base sur laquelle est posé le temple blanc. Son but est de rapprocher le temple des cieux et de permettre d’y accéder par des marches depuis le sol. Les Mésopotamiens croyaient que ces temples pyramidaux reliaient le ciel et la terre. En fait, la ziggourat de Babylone était connue sous le nom d’Etemenanki, qui signifie « Maison de la fondation du ciel et de la terre » en sumérien.
La date de sa construction originale est inconnue, avec des dates suggérées allant du quatorzième au neuvième siècle avant notre ère, les preuves textuelles suggérant qu’elle existait au deuxième millénaire. Malheureusement, il ne reste pas grand-chose, même de la base, de cette structure massive, mais les découvertes archéologiques et les récits historiques situent cette tour à sept étages multicolores, surmontés d’un temple aux proportions exquises. On pense que le temple a été peint et maintenu d’une couleur indigo, assortie aux sommets des étages. On sait qu’il y avait trois escaliers menant au temple, dont deux (flanqués sur le côté) n’auraient monté que la moitié de la hauteur de la ziggourat.