Le roi Charles VI est né le 3 décembre 1368, dans la maison des Valois. Il a régné sur la France pendant une période stupéfiante de 42 ans, de 1380 à sa mort en 1422. Âgé d’à peine 11 ans lorsqu’il est couronné roi, son règne est d’abord favorable, ce qui lui vaut le surnom de Charles le Bien-Aimé. Les choses commencent à se gâter en 1392 lorsqu’il est soudainement frappé par une crise de folie. Ses périodes de délire devenant de plus en plus longues, il finit par se voir attribuer le surnom effrayant de Charles le Fou. Lisez la suite pour découvrir ce qui a mal tourné chez ce monarque autrefois bien-aimé.

Né dans la guerre

La naissance du roi Charles VI survient en pleine guerre de Cent Ans, menée entre la France et l’Angleterre pour le droit de gouverner la France. Lorsqu’il atteint sa majorité et est en mesure de régner pleinement, les deux pays ont plus ou moins épuisé leurs ressources et se battent par le biais de guerres par procuration (guerres menées par des tiers au nom des nations belligérantes).

Héritier par défaut

Charles VI était en fait le troisième fils né de sa famille, mais son frère aîné est mort à l’âge de cinq ans. Puis, son frère suivant est mort à seulement six mois. Tout cela s’est produit avant même qu’il ne soit né, il est donc devenu héritier du trône par défaut au moment où il est venu au monde.

Conseil du Roi

Lorsque Charles accède au trône à l’âge de 11 ans, il n’est pas encore assez âgé pour régner seul, la France est donc principalement dirigée par ses quatre oncles (les ducs d’Anjou, de Berry, de Bourgogne et de Bourbon) et le Conseil du Roi, un organe administratif. Le conseil servait de conseillers au roi (ou dans ce cas, aux régents du roi) et consultait sur toutes les questions relatives au gouvernement en temps de guerre et de paix, même si la décision finale revenait toujours techniquement au roi.

Plus important encore, ils étaient un bouc émissaire utile pour tout souverain, qui pouvait simplement blâmer ses conseillers pour toute action qui finissait par être impopulaire. Pratique !

Corruption et cupidité

Malheureusement pour Charles, ses oncles régents se sont révélés totalement corrompus. Lorsqu’il parvient à mettre fin à la régence et à prendre les pleins pouvoirs, ils ont augmenté les impôts à plusieurs reprises (ce qui a entraîné une rébellion des paysans) et ont totalement pillé le trésor public pour leur profit personnel, laissant le pays dans un état financier assez mauvais. Le fait que le pays ait été ravagé par la peste noire moins d’un demi-siècle auparavant et qu’il ne s’en soit toujours pas remis n’a pas arrangé les choses.

Régler les choses

Techniquement, la régence aurait dû prendre fin lorsque Charles a eu 14 ans, mais il lui a fallu six ans et l’aide de son jeune frère, Louis Ier d’Orléans, pour les chasser. Lorsqu’il prend enfin le contrôle exclusif du trône, il remplace les ducs et le conseil par d’anciens conseillers de son père, un groupe connu sous le nom de Marmousets. Avec son nouveau conseil en place et ses oncles cupides partis, il entreprend de rétablir l’ordre et de mettre fin au conflit avec l’Angleterre.

Formation d’alliances

À l’âge de 16 ans, Charles est marié à la princesse Isabeau de Bavière, grâce à un arrangement mis en place par son oncle et régent, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Le mariage a été proposé par l’oncle d’Isabeau, le duc Frédéric de Bavière-Landshut. Philippe, dont chaque décision est prise dans son propre intérêt, pense que c’est une excellente idée. Il venait d’hériter de la Flandre et avait besoin d’un allié allemand pour empêcher les Anglais d’essayer de la prendre.

Puisque la Bavière était l’un des États allemands les plus puissants, c’était une situation gagnant-gagnant (du moins pour Philippe).

Les vêtements restent

Au moment de la rencontre de Charles et Isabeau, il était de coutume en France que les futures mariées soient examinées nues. Le père d’Isabeau, cependant, ne lui avait pas dit qu’elle se rendait en France pour se marier. Il avait menti en disant qu’elle ne faisait qu’accompagner son oncle lors d’un pèlerinage à Amiens, et avait donc refusé la tradition au motif qu’il ne voulait pas qu’elle sache pourquoi elle était réellement là.

On the Upswing

Au début, Charles était un assez bon chef. Il prenait la plupart du temps des décisions réfléchies, était gentil avec les roturiers, et faisait de bons progrès pour ramener la France à une bonne place économiquement et politiquement. C’est le début d’une période de haute estime pour le roi et la couronne, ce qui lui vaut le surnom de Charles le Bien-Aimé.

Marriage des rois

Malgré sa maladie mentale, Charles et Isabeau parviennent à avoir 12 enfants (même si beaucoup ne survivront pas à leur jeunesse), et deux de leurs filles épousent des rois d’Angleterre. Isabella, leur troisième enfant et la première à survivre après l’âge de deux ans, épousa le roi Richard II à l’âge de six ans, mais n’eut pas d’enfant avant sa mort en 1400. Leur dixième enfant, Catherine, a épousé Henri V d’Angleterre en 1420, et elle a finalement donné naissance au futur roi Henri VI d’Angleterre.

Pouvoir partiel

Lors d’une de ses périodes de lucidité dans les années 1390, Charles a eu le bon sens de faire d’Isabeau la tutrice principale de leur fils, le Dauphin, jusqu’à son 13e anniversaire. Cela lui donne du pouvoir au sein du conseil de régence. En 1393, il lui confie également la co-tutelle de leurs autres enfants, qu’elle partage avec son frère, Louis de Bavière, et les ducs. Cet acte donne à Isabeau les pleins pouvoirs pour protéger et éduquer l’héritier, mais pas le pouvoir de la régence. Celui-ci, Charles le donna à son frère, Louis Ier d’Orléans.

Recherche d’une mère porteuse

Les fréquents accès de folie de Charles faisaient craindre à Isabeau pour sa vie. Pendant ses périodes de folie, il a apparemment développé une haine majeure pour sa reine, et il lui jetait tout ce qui était à sa portée en hurlant des obscénités. Elle était également soumise à de fréquents coups et autres sévices, ce qui l’a conduite à prendre la mesure extrême de permettre au roi de trouver une maîtresse.

Selon certaines sources, elle est même allée jusqu’à lui arranger le coup. Quelle générosité de sa part.

La recherche d’un remède

L’une des façons dont les médecins ont tenté de guérir Charles de ce que l’on croit aujourd’hui être la schizophrénie était de percer de petits trous dans son crâne pour soulager la pression sur son cerveau. Cela n’a rien donné (à part peut-être un mal de tête), alors les médecins désespérés ont essayé autre chose. Ils ont fait appel à des représentants de l’Église catholique pour pratiquer un exorcisme, mais, sans surprise, cela a également échoué.

Hé, au moins personne ne pourra dire qu’ils n’ont pas essayé tout ce qu’ils pouvaient !

La folie continue

Pendant la majeure partie de l’hiver 1395-1396, les délires de Charles lui font croire qu’il est saint Georges. Pendant cette période, il était incapable de reconnaître sa femme ou sa famille. Il était également enclin à courir sauvagement autour de sa résidence à Paris, se retrouvant souvent nu dans le jardin royal. Afin de le garder en sécurité (et probablement de l’empêcher de s’échapper du palais), ses assistants à la cour ont muré les couloirs.

Mouvement intelligent.

La petite reine

La maîtresse du roi, Odette de Champdivers, était décrite comme une femme belle et douce qui, contre toute attente, semblait vraiment aimer le roi. Elle lui donna une fille, Marguerite de Valois, et resta à ses côtés jusqu’à sa mort. De son côté, le roi était assez épris de sa maîtresse, la surnommant la Petite Reine.

Cut Off

Après la mort du roi, Odette, Marguerite et la fille de Marguerite perdirent la pension qu’il leur avait accordée lorsque le trésor royal fut saisi par les Anglais. Elles se sont retrouvées à la rue, sans argent et sans autre endroit où aller que de retourner dans la patrie d’Odette, la Bourgogne, en espérant trouver de l’aide auprès de Philippe III, le duc de Bourgogne et un parent éloigné de Charles.

L’espionne du prince

En avril 1424, une nouvelle opportunité se présente pour l’ancienne maîtresse de Charles. Selon l’histoire, Odette a été approchée par un moine nommé Étienne Chariot, qui l’a approchée au nom du Dauphin Charles, lui demandant d’espionner les mouvements du duc de Bourgogne. C’est peut-être elle qui a prévenu Charles d’une attaque imminente contre ses partisans à Lyon, ce qui, on pourrait le penser, lui aurait rapporté quelque chose – mais non !

Si elle a effectivement espionné pour le prince, tout ce qu’elle a obtenu pour sa peine, c’est un interrogatoire et une fuite de justesse d’elle et de sa fille après avoir été capturées et accusées de comploter contre le duc.

Reconnaissance

Pour sa part, la fille bâtarde de Charles, Marguerite, a mieux atterri que sa mère, étant reconnue officiellement par son demi-frère Charles VII en 1428 (ce qui conforte la croyance que sa mère a pu être son espionne). Il a même été assez généreux pour lui donner une dot décente et organiser un mariage décent, donc elle s’en est bien sortie.

Dégagez !

Le peuple juif en France n’était pas étranger au fait d’être mal aimé par les rois français, ou d’être blâmé pour les malheurs de la nation, donc cela n’aurait pas dû être un si grand choc en 1394 lorsque Charles VI a publié une ordonnance affirmant qu’ils avaient violé leur accord avec lui et les expulsant une fois de plus du pays.

Prendre l’avantage

L’oncle de Charles, Philippe le Hardi, était un opportuniste total, et il n’a pas perdu de temps pour faire une prise de pouvoir lorsque Charles a souffert de sa première dépression mentale en 1392. Philippe, qui avait la chance de se trouver au bon endroit au bon moment, prit immédiatement le commandement et se déclara régent. Il est resté le principal dirigeant de la France pendant la décennie suivante, à la grande colère de son neveu, le frère de Charles, Louis Ier, duc d’Orléans.

La punition de Dieu

Etant donné qu’il n’y avait pas d’explication scientifique pour les maladies mentales à l’époque, plusieurs ecclésiastiques et certains ennemis du roi ont décidé que Dieu le punissait pour son soutien à l’antipape Clément VII… et pour avoir trop de sexe. Pour tenter d’apaiser la colère de Dieu, l’une des filles de Charles se fait nonne. Plusieurs messes, prières et processions furent également organisées pour favoriser son rétablissement, et des figures de cire à son effigie furent envoyées dans des lieux religieux connus pour les pouvoirs miraculeux de leurs saints.

Malheureusement, l’angle religieux échoua également, et Charles resta fou pendant la majeure partie de son règne.

La lutte pour le pouvoir

Louis Ier, duc d’Orléans, frère cadet de Charles, était membre du conseil du roi. À la fois très ambitieux et grand amateur de plaisirs, il est assez remonté lorsque son oncle Philippe le Hardi, le duc de Bourgogne, se déclare régent pour le roi nouvellement fou. Cela a conduit à une importante lutte de pouvoir entre les deux, qui s’est poursuivie au-delà de la mort de Philippe en 1404 avec son fils Jean sans Peur.

Continuer la bataille

En 1404, Jean sans Peur succède à son père comme duc de Bourgogne, et il fait immédiatement monter d’un cran la querelle avec son cousin Louis. Les deux hommes commencent à se menacer ouvertement. Ce n’est que grâce à la médiation de leur oncle, Jean de Valois, duc de Berry, qu’une guerre civile totale fut évitée.

Tuer son rival

Le 23 novembre 1407, Louis revenait à cheval d’une visite à la reine lorsqu’il fut pris en embuscade par un groupe de sept ou huit hommes masqués et armés. Ils lui ont coupé les mains, la tête en deux, l’ont battu et auraient pris son cœur. Jean sans Peur n’a même pas essayé de nier qu’il avait ordonné le meurtre, affirmant que c’était un meurtre justifié pour « le bien du royaume ». »

Je suppose que cela peut plus ou moins être qualifié d' »intrépide ».

Pion politique

Charles VI eut deux fils nommés Charles. Le premier est mort en bas âge, le second à l’âge de neuf ans. Louis, le troisième fils de Charles VI et Isabeau (ils ont apparemment décidé que le nom de Charles portait malheur), devint l’héritier présomptif du trône de son père, et un important pion politique. La reine, le duc de Bourgogne et le duc d’Orléans se disputaient tous le pouvoir et le contrôle du trône, et obtenir le contrôle de Louis était essentiel.

Enlèvement

À l’été 1405, le jeune Louis était marié à Marguerite de Nevers, qui était la fille de nul autre que Jean sans Peur. Cela a conduit à un incident plutôt bizarre qui pourrait ou non être un enlèvement. En apprenant que les enfants royaux étaient partis rejoindre leur mère à Melun, Jean a intercepté les enfants et a « demandé » à Louis s’il voulait retourner auprès de son père à Paris.

Il a ensuite ramené les enfants dans la capitale, sans l’autorisation de la reine. Cela constitue techniquement un enlèvement, mais les historiens sont divisés sur la question de savoir si c’est le cas ou non, puisqu’ils ont été immédiatement rendus à leur père.

Bon débarras

À la surprise de beaucoup, Charles n’était pas trop perturbé par l’assassinat de son frère Louis d’Orléans, peut-être parce que le roi croyait l’histoire de Jean selon laquelle son frère essayait de le tuer en utilisant la magie noire. Il est également intéressant de noter que la torche qui a presque brûlé Charles à mort au Bal des Ardents était tenue par son frère.

Pour être juste, Louis était ivre et a prétendu ne pas savoir qu’ils n’étaient pas censés apporter des flammes nues dans la salle, mais considérant qu’au moins un récit dit qu’il a jeté la torche sur les danseurs, il est possible que Jean n’était pas si loin.

Point de bascule

L’assassinat de son frère n’a peut-être pas dérangé le roi, mais il a entraîné une guerre civile entre deux branches de la famille – la branche issue de Louis (Maison de Valois-Orléans) et la branche issue de Philippe le Hardi (Maison de Valois-Bourgogne). Avant l’assassinat de Louis, la lutte de pouvoir entre les deux factions était à son point d’ébullition, et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

La guerre dura près de 30 ans, ne se terminant qu’en 1435 avec la signature du traité d’Arras entre Charles VII et Philippe le Bon, le fils de Jean sans Peur.

Réclamer la couronne

Alors que la France était dans le chaos le plus total (grâce à une guerre civile et à un roi fou), le tout nouveau couronné Henri V d’Angleterre décida de profiter de la faiblesse de son rival et de réaffirmer sa prétention à la couronne française. Après une série de victoires militaires anglaises en France entre 1415 et 1419, les Français n’ont eu d’autre choix que d’accepter le tristement célèbre traité de Troyes en mai 1420.

Termes de l’accord

Les termes du traité de Troyes étaient totalement orientés en faveur d’Henri V. Il devait recevoir la main de la fille de Charles IV, Catherine de Valois, et Henri et ses futurs fils devenaient les héritiers du trône de France. Cela laissa le Dauphin sur le carreau – mais nous ne parlons pas du Louis dont nous avons parlé plus tôt.

Le Dauphin Louis mourut d’une maladie à l’âge de 18 ans. Son frère, le Dauphin Jean, est également mort à 18 ans, bien que la cause de son décès soit contestée. Cela laissait Charles #3, cinquième fils et onzième enfant de ses parents, comme Dauphin improbable, bien que le traité ait vu son héritage retiré. Sa mère Isabeau a cependant soutenu le traité. Elle espérait que le mariage entre sa fille et le roi anglais unirait les deux royaumes et mettrait fin à la guerre.

Elle se disait aussi qu’Henri serait un bon souverain pour la France, ce qui était définitivement un cran au-dessus de son mari fou.

Deux héritiers

Ironiquement, Henri V meurt deux mois avant Charles VI, faisant du fils en bas âge d’Henri VI le nouveau roi de France et d’Angleterre. Conformément au traité de Troyes, Henri hérite techniquement de la couronne française, mais le dauphin Charles n’est pas prêt à s’en aller tranquillement. Il revendiqua rapidement la couronne pour lui-même, traité ou pas.

Sans aucune circonstance !

En 1419, Jean sans Peur fut assassiné par les hommes d’armes de Charles, Dauphin de France. Cela n’a pas été bien vu par papa, qui a rapidement publié une ordonnance retirant au Dauphin son droit à la couronne et interdisant au peuple français de l’aider de quelque manière que ce soit. À ce stade, le roi Charles était assez fou et sous l’influence de Jean sans Peur, ce qui explique probablement pourquoi il a fait de son propre fils le méchant de la pièce.

Truce

En 1389, l’Angleterre et la France se battaient depuis plus d’un demi-siècle, et les deux pays étaient en assez mauvais état. L’Angleterre était complètement à sec financièrement et politiquement divisée, tandis qu’en France, Charles VI était un fou. Aucun des deux camps ne voulait céder sur les causes du conflit, mais ils savaient qu’ils devaient faire quelque chose, sinon les deux royaumes seraient irrémédiablement endommagés.

Les représentants des deux camps se sont rencontrés et ont accepté de suspendre les combats pendant trois ans, mais lorsque Charles et Richard II se sont réellement rencontrés en personne à Leulinghem, ils ont étendu la trêve à 27 ans.

Path to Peace

Dans le cadre du nouveau traité de paix, un mariage a été organisé entre la fille de Charles VI, Isabella, âgée de six ans, et le roi d’Angleterre Richard II, accompagné d’une dot importante. En échange, Richard accepte de renoncer à ses possessions dans le nord de la France, à l’exception de Calais. Charles était assez lucide en 1396 pour rencontrer le roi de son côté et prendre un tas d’autres engagements, mais surtout, ils ont accepté de continuer à travailler à une paix permanente.

Si seulement elle avait tenu.

Qui est ton papa ?

C’est une histoire courante que Charles VII, onzième enfant de Charles VI et successeur éventuel, n’était en fait pas le fils légitime de ce dernier. Cette affirmation a même été perpétrée par Charles VI lui-même, car Isabeau n’avait pas exactement la réputation d’être fidèle. La rumeur veut aussi qu’Isabeau ait avoué son illégitimité, mais cela n’a jamais été consigné dans aucun document officiel et a été démenti par des historiens récents. Quoi qu’il en soit, cela a totalement perturbé la tête de Charles VII.

Il a passé une bonne partie de sa vie à se demander qui était son père.

Un nom saint

Michelle de Valois était le septième enfant de Charles et Isabeau. Elle fut nommée d’après saint Michel, le saint patron de la France. Peu de temps avant sa naissance, Charles avait visité son sanctuaire lors d’un pèlerinage, après lequel il prétendit voir une amélioration de sa santé.

Mort mystérieuse

Le quatrième fils (neuvième enfant) de Charles IV et Isabeau, Jean, devient Dauphin en 1415 après la mort de ses trois frères aînés (Charles #1, Charles #2, et Louis, pour ceux qui ont perdu le fil). Lorsque Jean rejoint ses frères aînés deux ans plus tard, beaucoup soupçonnent que la cause de sa mort est un meurtre par empoisonnement. Sa mort avait été similaire à celle de sa sœur Michelle, qui était également tombée mystérieusement malade et était morte d’un empoisonnement présumé.

Evidemment, avoir un Roi Fou comme père est dangereux pour la santé !

Odette ! Odette !

La maîtresse de Charles était à ses côtés lorsqu’il est mort, et les derniers mots qu’il aurait prononcés étaient son nom. Dans le même temps, l’épouse Isabeau n’a apparemment même pas assisté à ses funérailles – mais avec tout ce qu’il lui a fait subir, peut-on lui en vouloir ?

Folie dans la membrane

En tant que jeune homme, Charles semblait être un mec parfaitement normal, ne présentant jamais de signes de maladie mentale ou physique. Cela a changé en 1392. Cette année-là, alors qu’il a 23 ans, il contracte une fièvre qui fait tomber ses cheveux et ses ongles et provoque des convulsions. La maladie semble également avoir eu un effet sur son cerveau, car il n’a plus jamais été le même après. Il finit par souffrir de diverses psychoses jusqu’à la fin de sa vie.

Frayeur dans la forêt

En 1492, lors d’une partie de chasse dans les forêts près du Mans, Charles est abordé par un vieillard délirant qui l’avertit qu’il est trahi. Peu de temps après, un de ses hommes d’armes fait tomber sa lance, faisant sursauter le roi et plongeant le monarque déjà déséquilibré dans une rage folle et tragique.

Sans le moindre avertissement, Charles saisit soudain une épée et commence à trancher et découper, affirmant qu’il est attaqué par des traîtres. Il réussit à tuer quatre des chevaliers de son groupe de chasseurs avant de tomber dans un coma de 48 heures. Inutile de dire que le voyage s’est arrêté là et que Charles a été ramené en France enchaîné pour sa propre sécurité. Qui sait ce qu’il aurait pu faire autrement.

Shattering

Débutant vers 1400, Charles a commencé à souffrir d’une affliction connue sous le nom de « délire du verre ». Pour une raison quelconque, le roi pensait qu’il était fait de verre et qu’il se briserait si quelqu’un le touchait. Pendant ces crises, il restait complètement immobile pendant des jours, gardait les fenêtres fermées pour empêcher le vent d’apporter quelque chose qui pourrait le briser, et interdisait à quiconque de le toucher ou de s’approcher de lui.

À un moment donné, il a même fait coudre des tiges de fer dans ses vêtements pour s’empêcher de se briser.

Amour peu courtois

Alors que la maladie mentale de Charles s’aggravait, le fait qu’il ne reconnaissait souvent même pas sa femme poussait cette dernière à chercher de la compagnie (et éventuellement du sexe) en dehors du mariage. Le frère du roi, le duc d’Orléans, était un compagnon fréquent et faisait l’objet d’une large rumeur selon laquelle il était son amant, bien que cette dernière n’ait jamais été prouvée.

Précipitation

Le 28 janvier 1393, Charles VI a failli être tué au Bal des Ardents à Paris. Il exécutait une danse avec cinq autres nobles français lorsqu’ils furent accidentellement enflammés par une torche. Quatre d’entre eux ont brûlé à mort, mais une noble femme a sauvé Charles en éteignant les flammes avec ses jupes. C’était moins une!

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